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live report

Bas résille et bottes de cuirs: La Femme à la Médoquine

Jeudi soir, La Femme a retourné la Médoquine de son surf rock psychédélique. Rejoint par DJ Pone, c’était un concert plein de surprises, bien décider à remuer Bordeaux…

Avec ‘Psycho Tropical Berlin‘, le ton était lancé: surf-rock, fureur et douceur, La Femme sera la voix d’une génération. Armés de leur – très attendu – deuxième album, ils ont pu le confirmer hier soir à la Médoquine, avec un show plein de mystère qui a su retourner Bordeaux.

Aux premières notes de ‘Sphynx’, une salle pleine à craquer s’agite et se souvient: ce soir tout peut arriver. Ce soir sera sexuel d’abord puisque Igor Dewe et Aymeric Bergada du Cadet s’agitent sur scène, en bas résille et bottes de cuirs, en peignoir et moustaches soignées. Le concert s’échauffe alors et se transforme en soirée queer à Pigalle. De ‘Mycose’ à ‘Tatiana’, La Femme joue la carte du double jeu, mi femme mi homme, mi BDSM mi vierge éffarouchée.

Malgré un public bordelais plutôt mou, une partie de la salle est chauffée à blanc et lorsque les célèbres ‘Sur la Planche‘ et ‘Nous Etions Deux‘ résonnent, ce sont les pogos qui mènent la danse. Fidèles à eux même, La Femme laisse planer une ambiance anxiogène : lorsque le public répète en coeur “vous allez mourir” (‘It’s Time To Wake Up (2023)‘) ou lorsque ‘Si un Jour‘ se prolonge.

Le concert va de surprises en surprises: DJ Pone s’accorde deux remixes de ‘Al Warda‘ et de ‘Exorciseur’, Sacha fait de l’accordéon, Marlon s’éclate avec un boule à facette. L’ensemble décousu semble hors de contrôle et leur sied à merveille. De ‘Septembre’ à ‘SSD’, toutes les émotions défilent en choeur avec Clémence, tout le corps remue et se mue au son de la voix suave de Marlon.

 

Finalement, La Femme nous pousse à bout. Des lignes de basses aux claviers, ils nous entrainent jusque dans nos derniers retranchements, attendant le dernier moment pour nous laisser exploser. Ce n’est pas un hasard si ‘Antitaxi’ sera la dernière de la set-list. La fureur anarchique révolte le public, emporte Aymeric et ses cuissardes pour slamer. Et d’un coup plus rien. Tout le monde se regarde ébété, tout sourire et tout sueur: c’était La Femme, c’était chaud et froid, c’était violent et doux, c’était mystérieux et psyché, c’était beau.

Ecrit par Coline Poidevin.

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