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[LIVE REPORT] Nova Twins et Cunninlynguist, une rencontre du Rock et du Rap à la Rock School Barbey

A l’affiche de la Rock School Barbey ce mercredi 4 octobre, Nova Twins et Cunninlynguists. Aux coups de 21h la salle est déjà bien remplie avec un public assez hétérogène; mêlant amateur de bon rock et fan de rap. La salle semble déjà très “on fire” ce qui nous met  clairement dans le bain.

On commence donc par Nova Twins en première partie. Ce groupe d’indie rock composée de deux jeunes déesses ébènes et d’un batteur hors pair. Grande surprise quand on voit le groupe débuter, puisqu’on connaît les Cunninlynguists pour leur style clairement rap/hip-Hop, et Nova Twins nous envoie une masse de sonorités alliant rock, flow rap, des cris qui nous font penser à du hard rock : un combo gagnant. Les chanteuses semblent électrifiées, se déhanchent, déchaînent dès les premières chansons. La soirée s’annonce grandiose. Avec leur style très décalé, salopette à carreaux rouges et blancs le béret et le pantalon léopard, on sent que le groupe a une vraie identité underground. Elles nous transportent grâce à leurs micros qui rendent un écho notamment sur Drums mais encore sur Thelma and Louise. Tout au long de la prestation on sent la tension monter dans le public qui se balance d’avant en arrière sur le tempo mais aussi des chanteuses et du batteur qui explosent. La chanteuse principale nous délivre un vrai show en se mettant à proximité du public, et la guitariste se met au sol, manie une gestuelle complice avec l’audience et l’autre moitié du groupe. Le plaisir d’avoir assisté à un tel show était palpable.

Nous avons eu le droit à une deuxième partie très fragmentée. En premier lieu, c’est le DJ sur vinyle et rappeur Yamin Semali qui balance son flow pour chauffer le public, pour ensuite retourner aux platines et introduire Trizz qui livre un show très rap avec des paroles tournées vers son histoire, de là d’où il vient (California man) mais aussi autour de la Marijuana. Le public endiablé n’attend plus qu’une chose : l’arrivée des trois MC.


Il suffisait de demander. Kno est le premier à arriver sur scène, suivi peu de temps après par ses deux acolytes, Deacon the Villain et Natti. L’ambiance déjà bouillante s’est littéralement transformée pour accueillir comme il se doit ceux que le public attendait depuis le début de la soirée. On sent dès leur arrivée soldée par un très bon Nothing to Give leur volonté sincère d’interagir avec le public. Ils s’approchent, s’éloignent, reviennent et échangent des… cigarettes magiques avec ceux qui ont eu la chance de pouvoir se placer aux devants de la scène. Fidèles à la philosophie du groupe, les trois artistes se refusent à l’égotrip pour laisser place à la célébration : celle de la marijuana tout d’abord, avec notamment leur titre Beautiful Girl. D’ailleurs, après les quelques échanges énoncés précédemment, le trio nous a confessé qu’ils auraient dû chanter la beuh à la fin du set plutôt qu’au début, ce qu’on peut comprendre.

Deuxième célébration, celle du hip-hop. Là où les artistes parlent  d’eux, de leurs problèmes, ceux de la société, de leurs prétendues qualités, de leur parcours, ils en oublient parfois de parler de leur art, source de leur inspiration, le point de départ de leur carrière et des bons comme des mauvais moments qui vont avec. Je vous dis ça parce que le public l’a vraiment ressenti, lorsque le trio annonça que cette célébration leur tenait à coeur et que leur prestation combla les attentes. Cette deuxième partie de set fut encore plus fédératrice que la première. On était pris dans leur histoire et dans leur dévouement, on était en face de vrais showmen.

Encore plus impressionnant en vrai.

 

Par Emma Bréhaudat et Mathieu Triquenot.

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