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[LIVE REPORT] IBOAT : Helena Hauff retourne le bateau

De retour sur notre cher quai Armand Lalande où l’on retrouve, presque comme chaque semaine, les aventuriers en quête de sensations fortes. Une fois de plus, l’IBOAT ne dérogeait pas à la règle mais avec cette fois-ci une programmation marquée par le mélange des genres. Comme invitée principale du festival Bordeaux Rock, Helena Hauff, une artiste pourtant influencée par la scène techno. Elle est bien connue pour son énergie ainsi que son style musclé et très psyché, nous savions à l’avance qu’on ne ressortirait pas indemne de cette soirée qui est à la croisée de deux univers : le rock et la musique électronique, loin d’être incompatibles.

Cette nuit qui promet d’être folle débute par un b2b de Theorama & Jann, de la résidence Basement Tales à l’IBOAT. À peine arrivé dans la cale du bateau, le ton était donné. Les deux représentants du collectif 75021 ont sélectionné des tracks puissantes mais surtout pleines d’émotions. Voix sensuelles, bruits stridents, présence de synthétiseurs aux résonances métalliques c’est une techno aussi rythmée que froide que nous propose les deux artistes largement influencés par la mouvance post-punk et ce n’est pas pour nous déplaire. Ces deux DJ étaient d’ailleurs présents lors du Positive Education Festival en Novembre dernier qui regroupe uniquement des artistes issus de L’EBM, darkwave, coldwave. L’iBoat nous surprend en s’ouvrant à cet univers assez méconnu du grand public mais qui s’enrichit pourtant de ses multiples influences (Rock Allemand, Punk, Industrial et Musiques électroniques).

Après cette introduction totalement spatiale, vient le tour d’Helena Hauff de transcender le bateau. La cale est pleine à craquer, les esprits encore retournés du set précédent mais toujours pas prêts à recevoir la décharge que la Hambourgeoise leur a réservé. Sonorités acidulées, kicks d’une pureté palpable, plafond tremblant sous les basses, le public ouvre son troisième oeil et se lance dans une épopée de deux heures avec la DJ allemande. Cris d’approbation à chaque transition, sauts, sol frappé en rythme par les talons de l’ensemble de l’audience, la cale est en fusion et l’on peut déjà être certain que cette nuit ne fait que commencer, au vu de l’énergie qui se dégage. Les deux heures de set sont passées à une vitesse folle tout en faisant progressivement monter la température avant d’accueillir les deux artistes clôturant la soirée par un b2b énervé d’Abramovic et SFNL.

On ne regrette la sortie d’Helena Hauff que quelques instants, juste le temps que les deux derniers artistes Abramovic et SFNL débutent leur closing surprenant par sa radicalité. Ils ont fait le choix d’un set volontairement plus violent inspirée tant par le métal que par la techno industrielle. Des cris dissonants se mêlent à la musique pour créer une ambiance de chaos au sein du bâteau et ce jusqu’au bout de la nuit.

 

C’est donc après ces trois sets endiablés que la soirée s’achève, nos oreilles et nos talons enchantés par cette succession de mélodies et rythmiques et pleines d’énergie, que nous repartons du bateau avec un seul mot sur les lèvres : “mystique”.

 

Par Mathieu Triquenot et Bérenger Coquard. 

 

Crédit Photo :  FESTIVAL BORDEAUX ROCK

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