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[LIVE REPORT] Lomepal : Un ride sur le Rocher de Palmer

19h20.  La pluie battante n’a pas dissuadé les fans les plus ardus à attendre dans l’espoir de voir le plus près possible, collés aux barrières, leur nouveau rappeur préféré. La file d’attente est interminable et présage déjà un concert très attendu.

Une fois notre accréditation récupérée, les portes du grand Rocher s’ouvrent. Les premières personnes rentrées se précipitent dans la salle.

20h30. Après une petite heure d’attente, Di-Meh arrive. Ce jeune rappeur genevois accompagne Lomepal sur ses bus-tours et fait également ses premières parties sur quelques dates. Il arrive en saluant la foule, avec une voix éraillée et une fougue qui rappelle celle de Joey Starr à ses débuts. D’une nonchalance énervée, il demande plusieurs fois à la foule, joint au bec, de « faire un putain de cercle », bien déterminé à montrer ce dont il est capable en live.  Véritable pile électrique, il interprète notamment Focus de son premier projet Focus, vol 1 et le public entre en ébullition. Il s’en va après avoir fait une « photo de famille », remerciant les fans en demandant aussi d’aller le follow.

 

21h05. Après un quart d’heure d’attente, la tension monte. Impatients à l’idée de retrouver le rappeur qui monte, le public scande « PAL PAL ! ». Finalement, comme par magie, les lumières s’éteignent, la musique se coupe.

 

Nous découvrons stupéfaits que l’homme qui arrive sur scène n’est pas Lomepal. Un jeune homme arrive, détend l’atmosphère qui commençait à se faire plus pesante. Il invite une jeune femme sur scène et lui fait un tour de magie. Elle repart avec un t-shirt ‘FLIP’ tandis que le « magicien » nous annonce l’arrivée imminente de Lomepal. Tout le monde est content.

La lumière se coupe une nouvelle fois. Cette fois-ci, les premières notes du fameux titre PalPal se font entendre. Le public, qui semble déjà conquis avant même que le concert commence, scande à l’unisson les premières paroles. Il enchaine avec des performances scéniques quelques sons de l’album Flip qui font l’unanimité, parmi eux : Club, 70, Danse. Accompagné de Yassine Stein sur scène, ils embrasent tous les deux le Rocher sur Lucy, un des titres dont on relève encore plus sa puissance scénique.

 

Après une bonne demie heure de show, Lomepal revient à l’essentiel. Il évoque un passé difficile financièrement et les « galères » qui en découlent pour introduire le titre Chute Libre (issu de son EP Seigneur, 2014). D’une sincérité désopilante, il hurle à tous ses fans comme pour les remercier « Désolé mes chers collègues je ne reviendrai jamais. Jamais, Jamais. ».

Et si quelque chose est certain, c’est que oui, Lomepal est maintenant sorti de la routine qu’il détestait.

Les fans du début ne sont donc pas déçus : hormis Chute Libre, il interprète Avion Malaisien (de Majesté, 2015) et Oyasumi (d’ODSL, 2016). Pour ce dernier, Lomepal ne fait pas les choses à moitié. Il sort de scène accompagnée de vigiles avec un grand escabeau, et interprète ce titre au milieu de la foule. La mélancolie qui imprègne ce titre est renforcé par cette proximité avec l’artiste « Est-ce que tu me sens ? » chante l’artiste. Eh bien oui, le public le sent plus que jamais à ce moment précis.

Après cet interlude enchanté, le rappeur-skateur reprend le show, tout en s’assurant que son public ne s’est pas endormi. Hymne au skate, il déclare son amour pour ce sport en lançant le très puissant Ray Liotta. La fusion du Rocher continue quand il invite tous ses « copains » du tour-bus à venir danser avec lui sur Pommade. La foule est en extase sur ce morceau, ça saute de partout. Lomepal invite même les gens du public les plus musclés à mettre leurs bras en l’air pour sauter à son tour dans la foule (afin d’éviter de nous faire une Shy’m).

 

Le public est ravi, et visiblement lui aussi. N’hésitant pas au long du concert à faire remarquer à son public qu’il n’a pas besoin d’être là, tant la foule chante très bien les paroles seule. Cela est d’autant plus visible sur Yeux Disent (qui débute sur un cri très strident des filles dans la salle), véritable tube de son dernier projet FLIP qui est repris par le Rocher entier.

Après une heure et demie de show, Lomepal remercie tous les ingénieurs, ses managers et le reste des personnes qui ont « rendu possible sa réussite ». Il s’évade, les lumières s’éteignent. Le public en veut encore, il scande comme au début du show « Pal Pal ! ». Après quelques minutes bien trop longues, l’artiste revient avec Un peu de sang, exclusivité de Flip Deluxe. Il donne tout, une dernière fois, pour son public si conquis qu’il pourrait suivre l’artiste n’importe où.

« Jeune pal n’avait rien à faire dans une classe » chante-t’il. On en est maintenant sur, Lomepal a vraiment sa place sur scène. Nous partons du concert avec un « cerveau cassé comme la voix de Janis ! » et des étoiles plein les yeux.

 

Par Camille Petrelli & Axelle Tribouley. 

 

 

 

 

 

Camille Petrelli & Axelle Tribouley

 

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