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Vitalski, Seth Troxler et Leroy Washington : une croisière entre house et techno

L’iboat plongé dans l’ombre résonnait jeudi dernier au son de la deep house de Leroy Washington visiblement très fier de partager l’affiche avec un artiste qui l’inspire, Seth Troxler.

Figure montante de la scène Bordelaise. Le jeune DJ originaire de Périgueux et mixant depuis ses 19 ans est aujourd’hui en duo avec SevenFive sous le nom de Tuff Wheelz. Ensemble, ils créent le label « the dead speaker office ». Habitué à jouer à l’Iboat le jeune homme prend ses aises, prépare le terrain et sait ce qui plaît à la foule sans trop marcher sur les plates-bandes du suivant.

Le bordelais nous a donc proposé un set minimaliste, une traversée tranquille entre house et techno, comme tous les artistes de la soirée qui semblent vouloir à tout prix mêler ces deux styles avec minutie. Inspiré de la house de Chicago, on ne peut qu’apprécier boire un verre entre amis en écoutant son set sans fioritures. Celui-ci est maîtrisé, travaillé, le fait d’avoir joué à côté des plus grands noms (Carl Craig, Derrick May, Octave one…) a surement dû aider le DJ à développer son style qu’il qualifie « d’aérien ».

On attend tout de même avec impatience la jovialité de Seth Troxler qui ne peut que rayonner face à un set un peu répétitif et sans grand caractère.

 

A entendre la foule s’enthousiasmer à sa première apparition dans l’ombre, on a presque l’impression que Seth Troxler est un papa de la tech-house. Son premier EP date pourtant à peine de 2006, mais ce DJ du Michigan a su s’imposer sur la scène house internationale en très peu de temps. Celui qui a joué son premier set en public à 19 ans à peine, égayait hier soir la cale de l’iboat dans une ambiance bon enfant. Il débute avec des sonorités jazzy, groovy, accompagnées de mappings montrant des légendes du jazz ou encore les contours, aux faux airs enfantins, des œuvres de Basquiat. Le tout est parfaitement maîtrisé, le set reflète la personnalité joyeuse et souriante de l’artiste, le public danse au son de ses vinyles : c’est un set de bon vivant, pas étonnant pour Seth Troxler, aussi gagnant de multiples concours de cuisine. Les amateurs de techno sombre et profonde vireront de bord, même si au fil de son set, Troxler évolue crescendo vers une techno beaucoup moins dansante et groovy, comme dans son dernier EP “Finally Physical” où Trax décèle même des sonorités acid. On a presque l’impression qu’il faut venir écouter Seth Troxler en famille, un peu comme Joachim Pastor avec qui il a souvent collaboré. Des sonorités estivales sur le pont du bateau, on est content d’être avec un Seth souriant, à moins que tant de gaieté dans la techno ne nous agace…

Prendre la relève d’un set comme celui de Seth Troxler n’est pas chose facile. Mais Seth facilite sa transition en débordant sur des sonorités industrielles, annonçant la montée des BPM qui allait suivre… En effet, après un set(h) house, nous voyons monter sur scène Vitalski, jeune homme aux faux airs de Teki Latex. En ayant commencé le mex en 2005, Vitalski n’en est pas à son premier live. Depuis 13 ans, il joue et remixe les artistes qui l’ont inspirés, ceux de la seconde vague de la « Chicago House » (Derrick Carter, Ricardo Villalobos,ZIP…).

Tout en restant dans la lignée des artistes de ce soir, l’artiste prend un certain virage pour faire cracher une techno plus industrielle et rompre celle très dansante de Seth Troxler. C’est donc avec des kicks lourds, métalliques que Vitalski va faire bouger les clubbers. De plus, bien que le mapping ce soit éteint avec le set du précèdent DJ, des jeux de lumières prennent le relais pour accompagner le dernier DJ et assurer la scénographie.

C’est donc avec un set assez simple, mais efficace que Vitalski termine la soirée, sous le thème de la joie, du chill qui annonce un été haut en couleur.

Par Lily Decorse et Théo Hibon

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