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[LIVE REPORT] : Salut c’est cool, voyage en absurdie au Rocher de Palmer

Vous avez forcément entendu parler de Salut C’est Cool. Que ce soit en soirée, en festival, en concert,  il y a toujours quelqu’un pour crier « TECHNO TOUJOURS PAREIL, BOOM BOOM DANS LES OREILLES ! ».

Mais résumer leur travail à cet unique son serait une hérésie. Musiciens, chanteurs, acteurs, producteurs, réalisateurs, Salut c’est cool sont des artistes complets : d’apparence simple, enfantine, leurs réalisations sont d’une toute autre envergure. Ils jouent sur la simplicité grâce à du matériel utilisable par un collégien et subliment les objets du quotidien. Besoin d’un exemple ? Je vous renvoie à la discussion entre une éponge, une boite de conserve et un spray de javel dans leur reprise des Indes Galantes de Rameau. Un opéra de 1735 totalement repris et remis à la sauce Salut c’est cool. Et la mayonnaise prend. Pendant 40 minutes on est transporté dans un monde loufoque où humour se mêle avec histoire, la meilleure façon de faire connaître cet art difficile d’accès.

 

 

Salut c’est cool c’est aussi des expositions (les drapeaux, Audioguide, Dinette…), des prix (Top clips des cahiers du cinéma, prix ADAMI…) et une renommée internationale avec des lives au Canada, en Chine ou en Slovaquie. Et c’est seulement en ayant conscience de cela qu’on peut apprécier les concerts de salut c’est cool.

Grâce à une collaboration entre L’Exode et Krumpp, ils nous livrent ce soir une nouvelle performance de presque 2h (plus si l’on compte le temps passé à danser sur les rythmes endiablés de la folle du désert) où tous leurs classiques seront joués au plus grand plaisir du public qui les reprend en chœur.

Un autre point différencie Salut c’est cool des autres artistes, leurs scénographies toujours travaillées mais toujours différentes : à chaque passage sur scène le décor évolue. Aujourd’hui c’est armé de panneaux et de polystyrène que le groupe prend d’assaut la scène du Rocher de Palmer. Le tout volontairement détruit lorsque le public est invité sur la scène et dansera avec les quatre musiciens (au grand damne des agents de sécurité)...

Ensuite, la transition avec Geo Balasta (autre nom de La Folle Du Désert) se fait sans problème, ces cyber-troubadours comme ils aiment à se qualifier resteront sur scène pour danser sur les sons trance, hardcore ou acidcore de la folle du désert qui nous livre un show sans bavures jusqu’aux confins de la nuit.

 

Si on devait qualifier la prestation donnée ce soir, on parlerait de « techno innocente », des kicks énervés mais sans violence, avec pour seul objectif celui de danser et de s’amuser. Il y aurait encore beaucoup à dire sur ce groupe unique, mais assister à un de leur concert est le seul moyen de se rendre compte de l’étendue de leurs capacités. Nous vous invitons donc à prendre vos places pour leurs prochains concerts qui s’annoncent sans aucun doute aussi fous et artistiques que celui-ci.

 

Théo Hibon

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