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[LIVE REPORT] IBOAT Ciné Concert : La poésie macabre de The Black Heart Rebellion

Un film, entre vampire et western, et un groupe. Une fascination pour l’horreur et le romantisme, une musique fascinante, presque mentale. Voilà les acteurs du ciné-concert proposé par l’IBOAT ce samedi 9 mars dans le cadre de ses célèbres Apéroboat.

Nous rentrons donc dans la cale de l’IBOAT, où au lieu des traditionnels clubbers nous trouvons quelques chaises, des instruments et un projecteur. Dans une ambiance sombre et couleur sang, nous sommes directement mis dans l’ambiance du film.

Premier long-métrage de la réalisatrice américaine Ana Lily Amirpour sorti en 2014, A Girl Walks Alone At Night hypnotise dès les premières minutes. On se retrouve devant un clone de James Dean et Robert Pattinson, devant un film qui mixe le genre western et le film de vampire, le tout en Persan et dans un décor Iranien.  C’est un peu après que le groupe se met réellement à jouer de ses instruments en créant des effets de voix, en faisant grincer les hats pour accentuer les moments oppressants, et rythmer les moments romantiques, presque érotiques.

Le groupe belge The Black Heart Rebellion a bien compris la beauté de ce film, et a donc décidé d’en recréer la bande son en se l’appropriant : une musique hypnotisante et vrai mélange les genres avec le post-rock, des rythmes tribaux et de l’ambient.

La sauce prend, le spectateur est plongé dans cet univers mystique et on ne se rend parfois même plus compte que ce sont des musiciens qui jouent tellement le sujet est maîtrisé. Bien qu’il n’y ait pas énormément de monde dans la cale, les musiciens se donnent comme jamais, et le batteur Tim Bryon nous livre une performance sans bavure et rythme le film comme s’il l’avait réalisé.

Tous les ingrédients sont là pour que ce moment nous transporte dans cette reproduction de l’Iran (le film a en réalité été tourné en Californie), en compagnie de ce vampire en tchador (qui lui sert de cape), de ce jeune homme se déguisant en Dracula et de cette passion qui va animer les deux personnages toujours prêts à se mordre l’un l’autre.

Mais tout au long, il règne un certain mystère, décuplé par ces chants iraniens et par le rock atmosphérique que produit TBHR. Ce qui fait que nous nous perdons dans ces allées sombres, où une jeune femme rentre seule chez elle…


Si vous ne l’avez pas encore vu, je vous invite à aller voir ce film qui a gagné le prix de la révélation à Deauville. Si vous ne connaissez pas TBHR je vous invite également à aller les écouter, vous ne serez pas déçu. Et enfin pour les amoureux de la BD il existe un comics qui retrace l’histoire de cette fille sauvée par un vampire à l’âge de 19 ans…

Théo Hibon

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