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[LIVE REPORT] Worakls Orchestra : des siècles de musique orchestrale au service de la musique électronique

« Mélanger deux mondes, les émotions du classique avec la liberté et l’énergie de l’électronique. Je pensais que c’était un aboutissement, mais en fait ce n’était qu’un début ».


Ce vendredi 8 mars, nous nous apprêtons à assister au concert de Worakls Orchestra, complet depuis des semaines déjà. Worakls, de son vrai nom Kevin Rodrigues, est un artiste français auteur-compositeur-interprète aux influences de musiques de film qu’il laisse transparaître par la musique électronique. Worakls présente son premier album solo, Orchestra, pour une tournée dans les plus belles salles d’Europe. Ce soir à Bordeaux, c’est au Rocher de Palmer qu’il se produit, une salle de concert à la hauteur de cet artiste, accompagné par l’Orchestre de Fourvière composé de 20 musiciens (rien que ça !).

L’entrée du Rocher est bondée, nous avons peiné à trouver une place sur le parking. Toutes les générations se confondent : il faut dire que l’originalité de ce show séduit un large panel de mélomanes. Cet album a été spécialement conçu pour être joué par un orchestre symphonique, de quoi charmer à la fois amateurs de musique classique et aficionados d’électro.

Nous entrons dans une salle pleine à craquer et chauffée à blanc par Olik, jeune DJ originaire de Bordeaux qui assure les premières parties du Worakls Orchestra avec son tout premier live. Nous pouvons alors découvrir le tant attendu Worakls Orchestra, et l’image de la scène est édifiante. L’Orchestre de Fourvière compte dans ses rangs vingt musiciens accompagnés d’instruments à cordes, de cuivres et d’une batterie. Au centre de ce beau cortège, Worakls, accompagné de pads et d’équipements de live (très probablement Ableton).


Commence donc ce récital électro-orchestral typique et représentatif du style de l’artiste, et le moins que l’on puisse dire, c’est que les éléments instrumentaux et électroniques se marient à merveille. On reconnaît donc les sonorités omniprésentes dans les albums de Worakls que l’on avait écoutés sur les plateformes de stream. Mais les entendre et les voir sous cette forme n’a clairement rien à voir : on peut inconsciemment décomposer la musique, mieux la comprendre et toujours autant danser quand arrivent les drums et basses électroniques. C’est ainsi que l’on a pu reconnaître (avec une grande joie, il convient de le dire) certains des titres emblématiques de l’artiste comme Elea, ou l’incroyable Sanctis.

Quant au public, il faut dire que la foule est conquise et sait apprécier les envolées orchestrales des solos de violons et violoncelles électriques tout autant que la puissance des basses fréquences proposées par l’artiste. Aussi est-il bon de mentionner que la scénographie n’était absolument pas conventionnelle pour un concert de musique électronique que l’on pourrait attendre de Worakls. En effet, avec un lightshow relativement minimaliste et une grande mise en valeur des instrumentistes, la disposition sur scène n’est pas sans rappeler le live d’Hans Zimmer, à l’exception près que l’artiste central est un peu moins surreprésenté au profit des musiciens. C’est comme cela que l’on a pu voir des duos entre violon et violoncelle sans que cela ne brise la continuité du spectacle.

Enfin, ce tour ayant un peu pour but de faire la promotion du nouvel album de Worakls (qui sortait le soir du concert), nous avons eu droit à une apparition de l’artiste pour nous annoncer une première. Quelle ne fut pas notre surprise quand a commencé à retentir un morceau Drum’n’Bass, le tout joué en parallèle par l’orchestre. Edifiant. Le public, surpris d’entendre un tel style au milieu d’un concert plutôt dédié à des influences House est saisi d’une véritable énergie, si bien que Worakls a fini par déclarer au micro avec un grand sourire “c’est bon vous avez assez sauté ?”. Pour les curieux d’entendre Worakls sous un autre angle, jetez un œil à son nouveau morceau Crow.

En clair, un concert hors du commun qui restera gravé dans les mémoires : ce type de concert mêlant électronique et orchestral est voué à un grand succès et on comprend très bien pourquoi. Si vous voulez vous faire idée de ce qu’a été ce concert, ou même si vous recherchez de la belle musique, nous vous recommandons très fortement d’écouter sans modération son album Orchestra.
Un très grand merci aux artistes pour ce moment fabuleux ainsi qu’à l’équipe de Hungry Music qui a bien voulu échanger quelques minutes avec nous. S’ils prévoient une nouvelle venue à Bordeaux, Start It ne manquera cette occasion sous aucun prétexte.

Bastien & Pauline

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