Start It

couv

[LIVE REPORT] LALA &CE & ZED YUN PAVAROTTI, deux artistes aux antipodes

Lala &ce en première partie de Zed Yun Pavarotti est une association pas spécialement évidente sur le papier. La première est l’auteure d’un rap joliment crade, minimaliste, peu articulé et rempli d’attitude quand le second est un écorché vif, en témoigne ses odes gorgées de mélancolies. Leur seul point commun ? Tous deux font partie des révélations rap de l’année grâce à des projets on ne peut plus cohérents – Le Son d’Après pour Lala et French Cash pour Zed Yun.

Le concert a lieu dans la petite salle du rocher et débute avec Lala &ce à 20h30. La salle est déjà assez remplie d’un public plutôt féminin (ce qui change pour un concert de rap !). L’ancienne membre du 667 débarque sur scène avec Cell Off – mon titre préféré du projet. Je suis donc un peu déçu de l’écouter de sitôt… Mais bon ! Elle enchaîne avec Why So Icy (morceaux avec Ian Vandooren à la prod., malheureusement supprimé sur Youtbe). Puis la rappeuse en a profité pour présenter certains inédits de bonnes factures. Arrive le moment où celle-ci joue Wet, son morceau phare qui cumule déjà à quasi 400k sur Youtube. Lala, auteure d’une communication avec le public aussi minimaliste que ça musique, en vient à jouer Serena (Botcho), qui fut une réussite au vu de la réaction tout en pogo du public. Avant de filer en backstage, elle conclut avec Amen. Une prestation convenable, en somme.

À 21h30 débarque Zed Yun Pavarotti – accompagné de Osha, son DJ et beatmaker principal de son dernier projet – ganté à la main gauche, vêtue d’une veste d’inspecteur. Son regard, mélangé de haine et de peine, est à l’image de sa musique : un cri du cœur. On attend alors le 3ème son pour que celui-ci débute un échange avec le public. Probablement peu à l’aise avec le monde, le rappeur est parvenu à faire encore plus minimaliste que Lala &ce sur l’ensemble de sa prestation. Souvent assis, la tête penchée, le regard qui épouse le sol, le rappeur stéphanois enchaîne avec des morceaux particulièrement maîtrisés sur scène. A la moitié de son show, celui-ci décide de nous faire une exclusivité de son prochain album. Une guitare-voix orchestrée par Osha pas spécialement emballante. Mais, en revanche, que dire de Velours, toujours sur une guitare-voix… Un véritable morceau frisson.

Le concert s’achève avec le départ de la tête d’affiche. Sans être génial, ce fut tout de même un concert agréable. Merci aux artistes et au Rocher de Palmer pour ce concert.

Enjoy & Stay Tuned.

Samy Nehmé

partager

Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur pinterest
Partager sur print
Partager sur email
Vous aimerez aussi
Comment Sublime brise les codes de l’industrie musicale
Les effets de la musique sur les humains
La Pép’It de novembre : IPNDEGO