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Mort du rappeur Trugoy the Dove alias David Jude Jolicoeur, membre du groupe mythique De La Soul

A l’âge de 54 ans, le rappeur Trugoy s’est éteint à la suite de raisons qui nous sont inconnus. Sa disparition, tourne derrière elle une page importante de l’histoire du hip hop, celle du D.A.I.S.Y age (l’ère de la marguerite pour nos chères compatriotes) et surtout celle du groupe De La Soul. Ainsi, le temps d’une actu, Start it vous propose de revenir sur les moments forts du groupe et de comprendre ce qui leur confère leur statut de légende du rap.

Identité

Le groupe, composé de trois membres : David Jude Jolicoeur (Trugoy The Dove), Kelvin Melcer (Posdnuos) et Vincent Mason (Pacemaster Mase) est originaire de Long Island à New York et constitue l’une des plus anciennes formations du genre encore en activité puisque celui-ci se produit depuis 1989. De La Soul est parvenu à traverser toutes les époques tout en préservant l’originalité de leur proposition, celui d’un rap décontracté et cool, loin des standards gangsta imposés par l’industrie. En effet, loin d’abonder des clichés lyriques que l’on entend trop régulièrement, le trio préfère les fantaisies surréalistes et les jeux de mots choisis ainsi que l’usage de samples non conventionnelles et éclectiques. De fait, le groupe n’hésite pas à piocher dans les répertoires jazz, pop voire même country. De La Soul s’inscrit dans la vague du rap alternatif qui s’est développée dans les années 90 aux côtés de groupes comme The Roots, A tribe called quest ou encore The jungle brothers. Cette mouvance prône des valeurs positives et pacifiques, à la manière du mouvement Zulu nation d’Afrika Bambaataa dont la plupart font partie.

Maintenant que les présentations sont faites, entrons si vous le voulez bien dans le vif du sujet. Ainsi, au sein de leur discographie je retiendrais 4 albums, à savoir leur trois premiers volets ainsi que leur septième opus sorti en 2004. Dans le cadre de cette actu, je vous propose de passer en revue sous la forme d’un top chacun de ces quatre projets, que j’agrémenterai d’un commentaire rapide et d’extraits musicaux choisis. Let’s go !!!

4/ ‘The Grind date’ (2004):

A la quatrième position, on retrouve ‘The Grind Date’, leur septième album sorti en 2004. Ce dernier a retenu mon intention notamment par son accueil critique, qui a particulièrement loué le projet pour la qualité de ses intervenants comme 9th Wonder, Ghostface ou encore J Dilla et la cohérence de son propos aussi bien sur le plan lyrical que musical. Pour ma part, j’ai particulièrement apprécié le titre éponyme “The Grind Date”

3/ ‘De La Soul is dead’ (1991):

En troisième position, on retrouve leur second album, sorti en 1991 et nommé ‘De La Soul is dead’. La couleur de l’album est donné par le titre, ce second projet se veut une rupture par rapport à leur premier album, ils souhaitent se détacher de cette image “hippie de woodstock” dont certains les affublent. Cependant, n’ayez crainte, ce n’est pas pour autant qu’il renie leur identité peace’n’love et décontracté il l’adapte juste avec un plus grand sérieux et une maturité plus assumé, ce qui fonctionne très bien. On retrouve quelques pépites dans le projet comme ‘a roller’s skating jam named Saturday’ ou encore ‘Ring ring ring(ha ha hey)’.

2/ ‘Buhloon Mind State’ (1993):

En seconde position, on retrouve leur troisième album. Cette opus, sorti en 1993 est une pépite du hip hop alternatif, marqué notamment pour ses collaborations et la qualité de son expérimentation musicale. Dés lors, on retrouve des invités de marque comme Maceo Parker (trompetiste légendaire de James Brown et membre des JB’s) ou encore Guru ( moitié du duo Gangstarr, mon groupe de rap préféré). On retiendra ‘Ego trippin (part two)’ et ‘Patti Dook’

1/ ‘3 feet high and risin’ (1989):

Et la palme du meilleur album revient à … sans conteste ‘3 feet high and risin’ leur premier album. Pour l’anecdote, le titre du projet provient d’une chanson de Jonhy Cash. Sorti en 1989, et disponible depuis peu sur les plateformes de streaming suite à des problèmes de droits sur les samples (à l’époque la législation à ce sujet était encore très superficielle), est une pépite et est d’ailleurs considéré comme un classique du genre. Et pour cause, cet opus résume le mieux l’identité positive du groupe et la variété de leur influences magnifiquement orchestré par leur producteur Prince Paul. A écouter absolument “Me,myself and I”, “Say no go” ou encore “Eye know”.

Conclusion:

Pour conclure cette actu, je n’userai pas de mot mais simplement d’un morceau bonus, celui d’un remix de “Stakes is high” (produit à l’origine par J Dilla) par Amerigo Gazaway qui improvisent une rencontre entre Fela Kuti et De la Soul. PS: le couplet de Trugoy est incroyable.

Enjoy and stay tuned

Mendossa Piccard

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