Un Arboretum, un château, 11 scènes, 4 jours, 3 nuits, le tout pour clôturer un mois de juillet caniculaire : alléchant.
L’organisation du Château Perché se targuait cette année de proposer 4 jours de festival au lieu de 3 mais dans les faits et surtout à cause d’un dysfonctionnement nous n’avons accédé au festival qu’au cours de la soirée de jeudi vers 23h.
Néanmoins, c’était loin d’être suffisant pour décourager les meutes de festivaliers qui se bousculaient à l’entrée de ces terres idylliques. En fanfare s’il vous plaît.
En fanfare oui, car malgré des pluies torrentielles et des alertes grêles, nombreux sont les téméraires ayant répondu présent. On note surtout l’énergie de ces troubadours qui suffisait à oublier le mauvais temps, le tout à grands coups de saxophones, trompettes et autres tubas.
11 scènes et chacune a son charme : on s’y perd, on y croise des fous, des dormeurs, des rêveurs et on découvre ou redécouvre même certaines scènes par hasard… On vit une atmosphère bien particulière, mystique voire même vibrante.
Ici il faut savoir prendre le temps de se laisser porter par ses sens. Oublier tous les codes et ainsi avoir l’occasion de tomber sur des scènes de vie hors de toute rationalité et sur une palette d’individus des plus variés, vêtus de leurs plus beaux apparats. Tout et jusqu’au moindre détail est mis en oeuvre pour te procurer une immersion totale dans cette dimension parallèle.
Malheureusement au cours du festival la nature aura eu raison de plusieurs scènes, obligeant les organisateurs à interdire l’accès à une partie du site. On ne contrôle malheureusement pas tout. Cela ne nous aura pas empêché de profiter d’un magnifique clearsound sur la scène du Lavoir d’Antan sous les notes d’une deep pointue ou encore de déambuler sur la micro de La Plaine.
Plusieurs thèmes, plusieurs jours, une ribambelle de styles musicaux allant de la poésie aux chants de sorcières et des tenues déjantées pour des danseurs cinglés. On note une énergie rare comme on en trouve dans très peu de festivals. Le filtre naturel induit par le concept du festival a atteint son objectif : l’osmose entre les festivaliers émane de l’Arboretum, transformé en terrain de jeu géant pour l’occasion.
Mais ça y est : la messe est finie et même la Chapelle Mystique a dû fermer ses portes après avoir prêché la bonne parole jusqu’au petit matin à ses adorateurs les plus pieux. Nous avons hâte de voir quelle potion les druides de Perchépolis comptent nous concocter pour l’édition 2020. Une chose est sûre, elle sera magique.
Mention spéciale pour l’animateur/l’animatrice du break quotidien du festival : la scène Naked Jacket du camping. Ce collectif berlinois prônant la liberté du corps et de l’esprit nous en aura fait voir de toutes les couleurs, surtout les plus sombres…
À l’année prochaine les chépers !
Enjoy & Stay Tuned.
Maelig & Vincent