Start It

44288416_724294927904865_8663072443327315968_n

[Interview] Demain Kollectiv : un collectif à l’Avant-Garde de la scène Bordelaise

  

Voilà déjà 3 ans que les soirées Demain Kollectiv retentissent ponctuellement dans la ville de Bordeaux.

Géré par Lilith et Matthew, ce collectif devenu label s’attache à une chose : sortir le clubber moyen de sa zone de confort en proposant des événements dans des lieux atypiques, aux thèmes symboliques, fusionnant les arts rendant leur public acteur de leurs soirées.

Retour sur notre rencontre avec eux.

Bérenger : Merci davoir accepté notre invitation ! Tout dabord jaimerais que tu nous parles un petit peu des débuts de Demain Kollectiv, comment ça s’est mis en place, comment ça a pris.

Lilith : Alors au début j’étais seule et jai repris mes études pour faire mon école de stylisme et puis en même temps je voulais créer une marque qui soit centrée sur la musique et ainsi mélanger tous les corps de métier. Du coup jai trouvé une salle ou plutôt un château et jai commencé à faire mon premier évènement avec NACO-PARIS, un créateur de Paris avec qui jai fait mes stages en couture et qui faisait aussi des performances en Drag Queen

Bérenger : Du coup t’étais toute seule pour gérer l’évènement ? Enfin, laspect musique je veux dire ?

 Lilith : J’étais avec Salmon, mon meilleur ami de Paris qui travaille maintenant pour Balenciaga.

 

Bérenger : Pourquoi le nom « Demain Kollectiv » ?

 Lilith : Parce que je fais souvent de la scénographie avec mes mains et on est aussi pas mal tourné vers l’écologie, on essaie de minimiser les déchets. Donc « Demain » pour « le futur » et « Kollectiv » pour « ensemble ».

 

Bérenger : Justement, pour revenir sur l’aspect écologie, jai vu que ça prenait une place importante dans le projet. Je voulais savoir par quoi ça passe concrètement dans ton collectif. Est-ce que cest sur les créations artistiques ou sur la gestion de l’évènement ?

Lilith : C’est un peu de tout, gérer les déchets, je vais souvent dans les brocantes pour faire ma scéno, jutilise des tissus recyclés… Pas mal de récupération en soit.

Bérenger : Je voulais revenir sur le fait que vous fusionnez beaucoup dartistes de divers horizons. Avec des créateurs, des tatoueurs, des graphistes, des vidéastes. Je voulais savoir si cela avait pour but dimmerger le public plus facilement dans votre univers et pouvoir à chaque fois créer un univers différent. 

Lilith : Oui voilà c’est ç! On essaie de créer un lien artistique avec le thème, la musique et les artistes exposés pour pouvoir vraiment rentrer dans la soirée.

 

Bérenger : Cette démarche est-elle faite pour rendre le public plus acteur de la soirée ou procurer une expérience unique ?

Lilith : Je ne sais pas trop, par exemple mes thèmes je les trouve avec les signes de la vie. Des fois on me prend pour une folle :rire: mais bon ouai cest vraiment les petits signes comme ça, des trucs que jentends ou des trucs que je vois dans la rue qui me font penser « Ah mais cest çle signe ! C’est ça le thème ! Il faut que je fasse ça ! »

 

Bérenger : Et pour « Matrice » ça t’est venu comment ? Parce que cest assez atypique quand même.

Lilith : Bah je sais plus trop pour comment. Mais par exemple pour « Dragon Klub » j’ai recontacté un propriétaire qui mavait proposé une salle il y a 2 ans et quand je lai rencontré j’avais un pantalon un peu style japonais. Je rentre dans la salle et je vois pleins de statues dempereurs chinois, cest là que jai eu le déclic, « c’est le signe ! ». Ensuite je réalise que cest la 9èmeédition, en effectuant des recherches je me rends compte que le chiffre emblématique du dragon cest le 9 et la soirée a eu lieu le 9 juin.

Bérenger : Ah ouai daccord plein de symboles !

 Lilith : Exactement !

 

Bérenger : Quel est ton meilleur souvenir au sein de « Demain » ?

Lilith : C’est vraiment les rencontres que je fais avec les Djs, les producteurs

 

Bérenger : Justement, est-ce que tu aurais un artiste que tu voudrais absolument voir dans un de tes évènements ?

Lilith : C’est sûr le moment en fait, comme ça je ne saurais pas te dire.

Bérenger : T’as pas forcément dartiste spécifique en tête quoi.

Lilith : Oui voilà ! Ça varie vraiment en fonction de ce que j’écoute sur le moment.

 

Bérenger : Les line up sont vachement éclectiques ça se ressent. Les évènements que vous proposez sont également très alternatifs, est ce que tu penses quun jour « Demain Kollectiv » pourrait envisager de faire des soirées en club par exemple ?

Lilith : Oui peut être, cest juste quon ne nous a pas encore proposé

 

Bérenger : Que ce soit à Bordeaux ou ailleurs ?

 Lilith : On a tout juste commencé avec La Java là, c’était cool !

Bérenger : Oui voilà je voulais y venir !

 Lilith : On a bien envie de bouger ailleurs, il ne faut pas se restreindre

 

Vincent : Au final les soirées que vous faites cest un peu un délire entre potes. A chaque fois vous essayez de mélanger les arts les communautés en faisant des évènements LGBT.

 Lilith : Oui on est ouvert à tous. Qu’on soit blanc,noir, gay, hetero…. Il n’y a pas de jugement ni de différence…

 

Vincent : Ça me rappelle beaucoup les soirées qui avaient lieu aux Etats-Unis dans les années 70 durant la période Disco. Il y avait beaucoup d’évènements un peu sectairesEnfin pas vraiment sectaires mais très fermés, où les gens étaient totalement libérés. Je trouve ça ultra cool de recréer ce genre de mood à l’ancienne.

 Lilith : C’est surtout qu’on m’a toujours trouvé un peu bizarre :rire:

 

Bérenger : Il faut oublier les normes et les codes ! D’ailleurs comment est-ce que tu décrirais ton public ?

 Lilith : Mmmh je dirais éclectique, je sais pas trop jy ai jamais pensé :rire:

 

Vincent : A votre dernière soirée « Once Upon A Timetable » il y avait un défilé de mode en plein milieu de la soirée, d’où t’es venu l’idée de faire cette association ?

 Lilith : En soirée on s’ennuie un peu, jessaie de trouver des activités. A chaque fois ça se fait comme ça en fait, cest pas vraiment calculé, c’est un peu comme les signes ça me vient ça me vient comme ça à l’instinct.

Vincent : Et « Demain Kollectiv » tu le vois comment demain ?

 Lilith : Bah je ne sais pas trop en fait, jai plus monté ça pour avoir une ouverture sur le monde de la musique et pouvoir après jouer ma musique. Mais peut être que je vais arrêter bientôt.

 

Vincent : Parce que sinon tu fais quoi à côté ?

 Lilith : Je remonte ma marque parce que jai arrêté quand j’étais enceinte, j’étais en congé maternité.

 

Bérenger : Du coup ça serait la fin de « Demain Kollectiv », ou juste toi qui arrêterais d’être sur le projet ?

 Lilith : La fin de « Demain Kollectiv » je pense.

 

Bérenger : Et au vu de ce qui se fait aujourdhui sur Bordeaux, comment tu vois le futur de la scène électronique bordelaise ?

 Lilith : Je trouve que ça évolue bien. Jai limpression que la mairie donne de plus en plus dautorisations ça c’est cool ! Je pense que ça évolue dans le bon sens.

 Bérenger : Peut-être moins de soirées club et plus de soirées alternatives ?

 Lilith : Oui, mais bon les clubs ne sont pas très contents des warehouses.

 

Bérenger : Est-ce que cest un milieu concurrentiel les collectifs dans Bordeaux, ou est-ce quil y a de lentraide ?

 Lilith : Un peu oui mais il peut y avoir les deux. Nous on adore « Departed »on va essayer de faire un truc avec eux. On sentend bien ! Ils sont grave cools, cest lesprit« famille », ils bookent à peu près les mêmes artistes que nous, cest un peu le même style. Donc on sest dit « pourquoi pas faire un truc ! »

 

Bérenger : Ils invitent Jeånne là non ?

 Lilith : Oui ! J’aurai voulu le booker pour « Salem » notre soirée Halloween mais il ma dit « ah bah non je suis booké 2 jours plus tôt… »


Vincent : Tu m’as dit que la team s’était agrandie dailleurs ? Comment ça s’est fait ?

 Lilith : J’ai rencontré Matthieu qui est devenu le père de mon baby ! Depuis on fait ça ensemble avec mon meilleur ami de Balenciaga et aussi Félix et Hugo qui nous ont rejoint pour la Faceless Fetish et depuis cest devenu des potes. On fonctionne vraiment comme une famille. Jessaie daider les gens qui veulent se lancer dans leurs domaines

 

Bérenger : Je voulais te demander aussi d’où venait le lien avec Venice Calypso  ?

 Lilith : On sest rencontré à Londres, je lui ai raconté que jorganisais des soirées à Bordeaux et voilà ! On s’est vu plein de fois, cest devenu un pote maintenant.


Bérenger : Et si tu avais un son à donner pour finir ? T’écoutais quoi juste avant ?

 Lilith : J’écoutais Makornik !

 

Bérenger : Laquelle ?

 Lilith : «Makornik – We Have Lost Our Way (Priory Of Sion Remix)»

 

Bérenger : Ok cool,on ira écouter ça et on le mettra à la fin !

 

https://soundcloud.com/wrongnotesrecords/makornik-we-have-lost-our-way-priory-of-sion-remix-wn006?in=wrongnotesrecords/sets/makornik-pandemonium-ep

 

 On vous donne rendez vous le 31 Octobre pour la soirée « Salem », 12ème édition du crew en compagnie de 14anger, Brulée et EKLPX, attention ça va grincer !

 

Lien de l’event : https://www.facebook.com/events/322804294945588/?active_tab=about

 

 

partager

Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur pinterest
Partager sur print
Partager sur email
Vous aimerez aussi
Vald, comment sortir de la prison du succès ?
L’histoire d’Aphex Twin
L’AFRO OU LES TRESSES À LA CIGALE, LE CONCERT DE LA CONSÉCRATION