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[LIVE REPORT] La Mamie’s vs Camion Bazar : L’autoroute de la teuf

Vendredi soir deux collectifs parisiens étaient à l’honneur dans la cale de l’Iboat. Au programme, beaucoup de house et un peu de live. Il faut dire que si les deux collectifs ont été réuni ce n’est pas par hasard, complices sur la scène de l’Iboat, les deux collectifs ont les mêmes influences et les mêmes ambitions : celles de repenser la fête en un moment joyeux et enfantin. Loin des strasses, des paillettes, et de la musique commerciale de l’Arc, ces deux collectifs proposent aux fêtards de se plonger avec eux dans l’univers de la tech et de la house underground le temps d’un soir.

C’est de bonne heure que nous arrivons à l’Iboat alléchés par l’idée de taper du pied sur de la bonne house. Une fois n’est pas coutume, l’Iboat est dépeuplé. C’est presque plaisant, d’habitude à cette heure-là, la boite est déjà pleine et dans la cale il fait une chaleur à mourir. Pour une fois, nous pouvons danser tranquillement sur les houses tintées de disco de Benedetta l’une des deux membres du Camion Bazar. La boîte était vide et c’est bien dommage pour elle qui méritait que son set soit entendu par tous tant il était réussi. Technique infaillible, transitions surprenantes et entraînantes, choix des tracks judicieux, de notre point de vue, c’est un sans fautes de sa part. Elle a touché notre corde sensible : le Nu Disco. Dès le début de son set, elle balance un excellent remix de Intro de Alan Braxe qui fait mouche pour renchérir tracks après tracks sur des grooves funkys.

Pendant que vos serviteurs dansent, la salle se remplit petit à petit et le crew de la Mamie’s pointe le bout de son nez. C’est à partir de maintenant que les avis divergent dans notre équipe de deux. Mon poto est moins emballé que moi par le début de set deep house que nous propose la Mamie’s durant la première heure avec notamment For All The People en guise d’introduction. Personnellement, je trouve celui-ci plutôt plaisant et très réussi accompagné de transitions très travaillées qui viennent toujours relancer le groove sans que la rupture ne soit trop forte. S’il manque un peu de dynamisme face à la vague de disco qui l’a précédé, le début de set de la Mamie’s est aussi un moyen de prolonger la warm’n up et varier les ambiances en proposant un peu d’acid house avec le morceau End Local de Cardopusher avant de passer aux choses sérieuses. Quasiment de nulle part, Clou Clou passe de l’acid house à l’italo disco, les lumières suivent ce changement de rythme et la foule désormais nombreuse adhère complètement à cette transitions osée. Même ce boudeur de Mathieu qui tout à l’heure était : « un peu déçu » se réveille tout à coup et commence à gigoter dans tous les sens sur Italo Americano sans doute pitché et remixé.

Le pari de la Mamie’s est réussi et l’ambiance particulière dont nous parlions en introduction se répand dans la salle. Les gens crient, encouragent les dj, sifflent pour les accompagner, c’est très bon enfant. Encouragés par la foule, les dj du crew s’ambiancent aussi et essaient tour à tour de régaler la galerie, et de manière amusante parfois en se gênant un peu les uns les autres ce qui participent au ton léger de la soirée. Plus la soirée avance et plus les clubbers – discret et peu nombreux au début – se déhanchent et profitent de cet instant.

C’est à ce moment là que le crew laisse sa place au Dj et percussionniste le plus important de la soirée : l’autre membre du Camion Bazar : Romain Play. Difficile avec lui d’identifier des tracks durant son set puisque avec lui la soirée prend une autre tournure. Si tous ceux qui lui ont précédé étaient de très bons Dj, Romain Play présente lui une véritable performance live. Derrière les platines, il sélectionne ces tracks qu’il mixe avec brio, ce à quoi il ajoute ici et là des percussions qu’il exécute à l’aide d’une batterie électrique. Il faut le voir pour le comprendre et tout un chacun dans la salle apprécie ce moment unique, quitte à parfois arrêter de danser pour admirer l’artiste. C’est assurément le moment fort de cette soirée. Toujours dans l’esprit qui anime les deux crews, on retrouve encore des sons groovy comme la pépite I Get Lifted de Barbara Tucker. C’est sûr ces belles notes que nous quittons l’ Iboat ravis, et avec l’espoir de les croiser de nouveau dans la capitale !

Enjoy & Stay Tuned

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