Start It

Terrence Parker-227-Edit

[LIVE REPORT] Terrence Parker : L’Oreille d’Or

Avant de vous raconter cette incroyable soirée nous nous devons de présenter un artiste légendaire : Terrence Parker. Cet artiste, originaire de Detroit est un des pionniers de la house music. Connu pour sa façon si particulière de mixer (le turntablism, un moyen précis de scratcher sur platine vinyle) Terrence Parker est devenu au fil des années un poids de cette scène House. Place à la musique !

Cagoule sur la tête, écriture gothique sur le tee-shirt, c’est comme ça que nous avons été reçus par Merachka pour la première partie de la soirée Legend dédiée à Terrence Parker Vendredi 7 à l’Iboat. Pour peu, on aurait pu penser que nous avions atterris au Millésime Festival par erreur mais pas de panique, c’est bien de la House Music.

Merachka donc, a redonné toute sa pleine signification au mot Warm’up. Pas timide derrière les platines et dans un style proche de celui de Terrence Parker, la miss à la dégaine de gangster enchaîne les bangers de House en saupoudrant le tout de filtres, de loops et de scratching bienvenus. Face à cela, l’assemblée des très nombreux danseurs est conquise et la chaleur est palpable. Le contrat est rempli et Terrence Parker, debout derrière sa partenaire depuis le début de son set, commence à se pencher d’un peu plus près sur ce qui se passe au niveau de la table de mixage. C’est de très bon augure et c’est remarquablement amené. Son état d’esprit est remarquable et mérite d’être salué, loin d’écraser sa partenaire de sa présence, il laisse le charisme de la jeune femme rayonner dans la salle. Cette dernière en profite pour lâcher un dernier banger, avec l’aide de Terrence Parker lui aussi aux manettes, qui lui délivre une dernière passe décisive.

C’est que techniquement, Monsieur Terrence Parker est très fort, dans un style de Truntablism à la The Get Down qui tiendrait presque du Hip-hop, le « Telephone Man » commence sa leçon sur des morceaux de pure Soulful House. Les morceaux sont doux, accrocheurs et rappellent ce qui peut se jouer aux Etats-Unis où la population apprécie et connaît ce style de House à la croisée entre le Gospel et le Disco. Dans cet esprit festif mais apaisé, Terrence Parker fait la part belle aux productions de DJ Spen. Peu à peu, l’assemblée se presse, la salle se resserre et la température devient littéralement caniculaire. D’autant que Terrence Parker insiste de plus en plus sur les breaks pour mieux faire entendre ses talents de scratcher. Sur ces entrefaites, le duo nous délivre une petite surprise qui a lieu chaque année, – ce qui n’est donc pas une surprise, mais elle est toujours annoncée comme telle : le charme de l’Amérique – son acolyte Merachka s’empare du micro et annonce qu’ils vont jouer en exclusivité une collaboration. Pendant que Terrence Parker envoie une track un brin épicée, la jeune fille entonne un solo avec une belle voix Soul et des pointes de RnB. Osé dans une salle pas forcément au fait de ces pratiques très américaines, mais qui a fait, pour la confidence, le bonheur de vos humbles serviteurs présents sur place.

Il est 3h du matin et déjà bien des choses se sont passées, Terrence Parker le sait et repart plus tranquillement : une belle occasion de fuir la marée humaine le temps d’une petite cigarette au frais. Suite à cette petite pause, nous retournons sur la piste pour assister à la dernière heure de set. Elle fait largement honneur à sa réputation, c’est avec plaisir que nous entendons les tracks de New Order, de Dimitri From Paris et les siennes s’enchaîner dans ce qui s’apparente parfois à une leçon de djing. Après avoir conclut son set sur Let’s work de Prince, Get the right Balance de Depeche Mode et So Much Joy de Ann Nesby. Terrence Parker nous quitte, des étoiles pleins les oreilles.

Simon Godiveau

Enjoy & Stay Tuned.

partager

Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur pinterest
Partager sur print
Partager sur email
Vous aimerez aussi
DAMSO – POURVU QU’IL MENTE ENCORE
Columbine, l’épopée grandiose des “enfants terribles”
Sd Laika, ou comment marquer la scène électronique en un projet