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La Collective – B2B Crew : Le nouveau 11 de légende

C’est dans la nuit du samedi 07 décembre que s’est tenu l’une des soirées les plus attendues de l’année, le passage des 11 collectifs Techno de Bordeaux. Que du pur son bien local comme on aime avec à l’affiche : Fugitiv – Canelura – Horizons – Marée Basse – We Are Rave – Kobal – Departed – WH4F – Volition Acoustics – P22 ou encore Distill. Nous voilà avec une belle petite brochette de fadas de basses. On ne connaissait pas certains artistes ce soir là mais ce qu’on a vu et entendu restera gravés dans notre mémoire.

Il est 1h30 du matin lorsqu’on débarque aux portes du Hangar, au premier abord en traversant la foule des fumeurs, on se doute déjà qu’il y a pas mal de beau monde à l’intérieur. Arrivés dans la salle principale, la techno était déjà en place, dirigée par des mains d’artistes et surplombant une foule déchaînée. C’est aux alentours de 02h00 que je remarque le premier changement de DJ, réalisé avec une transition quasi parfaite, tout en gardant les tonalités d’une techno qui commence à se mettre en colère et à gonfler ses basses. C’est dans tout ce brouhaha qu’on identifie vers 02h10 les sonorités de la musique « No Relation » de l’artiste Milo Spykers, représentative de l’ambiance pour ceux qui s’y connaissent un peu.

C’est en sillonnant tout le Hangar à la recherche des plus beaux angles de vue qu’on remarque, une fois en hauteur, l’importante masse de technophiles présents devant la scène. L’ambiance est chaleureuse et bon enfant. On s’arrête le temps de quelques minutes pour contempler et s’imprégner de l’atmosphère.

 C’est là qu’on retrouve la beauté de la techno, le plaisir qu’elle procure, autant pour les DJs que pour le public.

C’est vers 02h40 qu’on se met à entendre des ondes musicales qu’on connait et apprécie particulièrement. Ce sont de petites mélodies qu’on associe au style techno 2000 rétro que l’on peut retrouver dans certains jeux vidéo, comme les 8 soundtracks du jeu Extreme G, qu’on conseille vivement d’écouter pour les plus intéressés par ce genre de son.

Il arrive à certains moments que les DJs décident de réduire un peu la cadence en diminuant la nervosité de leurs sons en ajoutant une touche de petits passages planants, comme une sorte de transition mais toujours en gardant les basses.

Il existe une vraie interaction avec le public, tous les représentants des 11 collectifs bordelais sont là pour se faire plaisir et ça se ressent dans l’ambiance. Il existe une vraie cohésion au sein de leur groupe, les DJs se passent la balle, mixent seuls, parfois à plusieurs, dansent, font bouger la foule. Contrairement à d’autres événements technos auxquels on a pu participer, où l’on va juste se coller le front à l’enceinte pendant 4h, ici on se sentait avec eux, c’était un vrai show musical mais aussi visuel.

Les coups de 3h00 ayant sonné, c’est la décadence. Un véritable monde de bouscules positives, des Djs qui sont « passés au sale », vraiment « venère » comme diraient certains camarades de son qu’on a pu entendre durant nos balades entre le coin chill et la scène.

C’est d’ailleurs comme cela que nous est venu l’idée de poser quelques questions sur la techno à des adorateurs présents lors d’une cigarette le temps que nos acouphènes se calment. Nous avons vraiment rencontrés des personnes bienveillantes lors de cette soirée.

Voici quelques réponses à nos questions, totalement improvisées, d’un prénommé John rencontré au fumoir :

Start It : « Qu’est ce qui t’a motivé à venir ce soir, tu as une raison en particulier ? »

John : « Je suis là pour une enjaille de fou, je suis là pour bouger sur des basses. De base moi je suis vraiment plus axé sur la musique hardcore, mais là avec tout le monde qu’on à ce soir je sais que je vais en avoir pour mon grade »

Start It : « Qu’est-ce qui t’a fait kiffer la techno ? »

John : « J’ai découvert ça à 14 ans, je faisais très peu de soirées, j’ai directement commencé par les teufs et depuis je suis dans ce milieu ! Mais après je ne suis absolument pas bloqué, je suis gavé ouvert et il y a tellement de variété dans ce domaine qu’on aura toujours du son pour kiffer. Moi je kiffe un son, puis un autre non, puis celui après à mort etc… »

Start It : « La collective : les 11 tu les connais ? »

John : « En vrai pas vraiment, j’en connais quelques-uns comme P22 ou Marée Basse mais à part ça je connaissais vite fait de nom certains gars. Mais tu vois là je surkiffe ma soirée, il y a trop d’ambiance et ça bouge constamment ! »

La soirée reprend son cours bestial jusqu’au moment où on a un tilt à 4H20, heure à laquelle on prend une vraie claque musicale sur un son indescriptible que je ne retrouve pas, mais qui m’a littéralement stoppé dans ma marche. C’est d’ailleurs ce point-là qu’on voulait soulever : leurs sons sont tellement originaux, ils sont travaillés avec création et précision, ils envoient des mélodies, ils incorporent des voix à leurs rythmiques et ils utilisent des samples incroyables.

Les violentes détonations qui sortent des murs de sons prennent aussi leur « pause » vers 04h55 pour laisser place à un petit set chill (toujours en comparaison avec les sons d’avant) rapide. On a pu reconnaître le son « We who are not as others » initialement de 4hero et remixé par Jazzanova.

La scénographie aussi était bien présente, une très bonne organisation et un usage des lumières complètement adapté à chacun des titres qui passait. Dépassé les 05h00, la foule était hystérique, comme si on était tous une énorme bande de potes et qu’on se connaissait tous pour kiffer ensemble. Les DJs en feu, les sauts de l’ange dans la foule à moitié nu et en sueur, le pied total pour tout le monde. Une soirée qui restera vraiment gravée.

Enjoy & Stay Tuned.

Paul Hecquet

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