C’est durant le week-end du vendredi 13 décembre que s’est produit au Hangar FL des artistes hors pair du monde merveilleux de la techno. À l’affiche ce soir là : le duo explosif Klash point, l’étoile montante de la techno française François X, celle que l’on nomme Elise, et enfin, sûrement grâce à la superstition de la chance des vendredis 13, le tant attendu Bjarki.
Notre soirée débute à 01h00 du matin, une fois passé l’entrée, notre étonnement grandit face au manque de personne devant la scène. La raison nous échappe étant donné les grosses têtes d’affiche pour cet événement. Peu importe, on s’enfonce dans l’obscurité de la salle pour y retrouver le premier artiste en lice : Elise. C’est un set qui commence sur des notes plutôt chills, le temps de s’échauffer les talons pour la suite. Une chose nous saute aux yeux, la scénographie. Quelle organisation ! On y retrouve les fameux cubes, projetant toutes sortes de lumières transcendantes accordées aux rythmes du son. Ceux qui sont déjà allés au Hangar FL savent de quoi nous parlons.
C’est vers 01h30 du matin que le cœur s’accélère dû au changement d’ambiance qui nous ravit : des basses de plus en plus intenses, l’intégration des fameuses voix indiennes dans le style trance, à la manière d’un « Great Spirit » d’Armin Van Buuren. C’est avec l’ouïe fine que l’on a reconnu « Parola » d’Anna Caragnano & Donato Dozzy, très bien orchestrée par la Djette Elise, qui nous connecte aux enceintes et aux douces voix si étranges.
Après une mutation croissante vers de la techno de plus en plus vénère, une mutation en adéquation avec l’augmentation du nombre de personnes présentes, c’est l’heure pour Elise de laisser sa place. Elle passe alors le relais au plus bourrin des islandais : Bjarki.
C’est maintenant que commencent les choses sérieuses. Une vague de technophiles déboule de nulle part sur la scène, le set commence sans plus attendre, croyez-en nos oreilles.
La soirée suit son cours, le set aussi, toujours aussi incroyable. Des cubes qui s’affolent, de plus en plus psychédéliques, une détente de malade, on reconnaît-là le Bjarki qu’on voulait voir, comme l’a confirmé un starteux présent ayant déjà transpiré devant lui à Londres auparavant.
Comment reconnaître du Bjarki ? Un style caverneux, un rythme très rapide, des basses rugissantes, des samples hypnotiques et des beats spatiaux. L’exemple le plus concret est celui qui l’a mis sous le feux des projecteurs : « I Wanna Go Bang »
Une puissance de frappe maîtrisée et une résonance à en faire trembler le sol et les corps. Les musiques s’enchaînent, une techno absorbante est balancée dans toute la pièce, on se serait cru devant le 2ème drop de « Never deader » de BlackGummy pour les plus connaisseurs.
02h35, on ne voit pas le temps défiler, absorbés par le show se tenant devant nous. Quelle violence ! La foule est inarrêtable, captivée par les détonations de l’artiste qui propose un set unique, complètement retouché à la sauce de l’Icelandic Techno.
Ce sont des sons comme « Flying to The Moon » de James Dust & Crash, ou encore « Empathy » de Nick Thompson, déjà bien entraînants dans leur version originale, qui deviennent les jouets de Monsieur.
Il est 04h00 passé. Après une courte pause, la soirée s’enchaîne sans aucune complication, la foule s’est déchaînée avec un peu de retard mais finalement tout le monde s’est retrouvé. Les performances étaient largement au-dessus de nos espérances.
Enjoy & Stay Tuned.
Paul Hecquet