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Yuksek

Yuksek, dans la peau d’un roi du Nu-Disco

Start it a eu l’honneur de rencontrer un des pionniers de la French Touch, un artiste qu’on ne présente plus : Yuksek. Retour sur cet entretien unique.

Tu as signé chez Allo Floride il y a peu, qu’est-ce qui t’a plu dans leur projet ?

J’ai aimé le côté jeune et dynamique de cette agence de booking et puis je connaissais déjà certaines personnes ce qui, pour moi, était un plus. Ensuite, c’est le tempérament de chacun que j’ai aimé, c’est vraiment une agence à taille humaine. Lorsque je parle de dynamisme, j’entends par là que l’agence ne se contente pas de booker des artistes, elle produit aussi des événements, c’est ce qui m’a plu chez eux.

Tu t’es tourné vers un tout autre registre que celui initial, des résonances plus disco/house, tu as également arrêté de chanter, pourquoi ?

J’ai jamais vraiment pensé faire des chansons dans le sens où ce n’est pas le texte qui m’importe vraiment dans la musique que je fais et puis je sentais mes limites également au niveau de l’écriture des paroles. Je sentais aussi que je n’étais pas très à l’aise durant mes tournées live, le fait de chanter devant des gens ne m’épanouissait pas vraiment. À partir du moment où l’envie n’était plus là, je ne me voyais pas continuer dans cette voie.

Quelles sont tes prochaines dates ?

Je pars pour une tournée au Mexique pendant les fêtes, puis Barcelone en Janvier, puis une tournée pour le prochain album avec principalement des dj sets, mais aussi des lives avec mes machines.

Quel est ton lien avec la Glitterbox, l’esprit est celui que tu recherches dans une fête ?

C’est vraiment la musique qu’ils défendent qui m’a plu, cet univers disco dont je suis assez proche en ce moment. C’est parti du morceau « I don’t have a Drum Machine » en fait, qu’ils voulaient sortir sur Classic Music qui est un des labels de Defected Records (la maison mère de Glitterbox).

Le fait de pouvoir changer d’univers, en jouant par exemple à Ibiza, m’a aussi vraiment plu, ce n’était pas des soirées auxquelles j’avais l’habitude d’aller.

Il y a aussi le fait qu’ils aient une image de marque et une visibilité importante notamment dans les pays anglo-saxons, je l’ai d’ailleurs ressenti dès la sortie du morceau « I don’t have a Drum Machine ».

De nombreux remixs, notamment pour Electric Guest ou Kiddy Smile, y en a-t-il d’autres en préparation et comment vois-tu le travail de remixer ?

Avant, je ne me souciais pas vraiment de la qualité du morceau de départ, je le faisais parce que je débutais et pour gagner en notoriété alors que maintenant, je suis plus regardant sur l’image des artistes et sur leur musique.

Après le travail se fait d’abord grâce aux voix du morceau original, j’essaye d’habiller le morceau autour de ça. Je prends l’acapella du morceau puis je travaille autour pour lui donner un côté plus disco et entrainant.

Plusieurs remix sont en préparation dont celui d’un projet brésilien qu’on a remixé avec des producteurs de mon label Partyfine qui sortira début Février.

Tu es également le fondateur du label Partyfine, quelles sont les actualités de ce label ?

La principale actualité, c’est la sortie de notre nouvelle compilation le 10 Janvier qui s’appelle « More or life Disco ». Ce sera donc comme d’habitude des morceaux inédits, notamment une collaboration avec Dimitri From Paris et Aeroplane (deux producteurs de Nu-disco). Il y aura aussi des morceaux d’artistes que nous avons récemment signés comme Dombrance.

Des maxis sont aussi en préparation, des remix de ces inédits aussi … pas mal de sorties sont à venir.

Tu viens de collaborer avec la chanteuse Queen Rose dans ton dernier titre « Go Fuck Yourself », c’est important pour toi de faire émerger des artistes peu connus ?

C’est en effet un peu l’idée de la collaboration avec ces artistes. Après, je ne me fixe pas à ça, c’est-à-dire que si j’entends une voix qui me plaît ou un artiste que j’aime bien, je ne me pose pas vraiment la question, je rentre en contact directement avec la personne. Si l’univers me plaît, je ne me pose pas trop de questions.

Par exemple, Queen Rose chantait dans un morceaux que je joue pas mal durant mes dj sets, j’aimais vraiment son timbre, j’ai donc pris rapidement contact avec elle.

Tu mets un accent particulier aux visus de tes tracks, quelles sont tes inspirations ?

C’est vrai que les visuels sont importants pour moi, c’est d’ailleurs pour ça que j’essaye de faire moi-même une grande partie de ces visuels. C’est le cas par exemple pour « The RollerCoaster », même si « Bateu » et « Icare », c’était un artiste brésilien qui les avait fait.

L’idée en fait dans ces visuels, c’est d’avoir quelque chose qui soit simple, bricolé, limite cheap et en même temps très coloré et psyché. C’est en fait un rappel à l’univers disco, mais sans en utiliser vraiment les codes, sans paillettes, etc.

Je trouve que les visuels ne sont pas immuables, c’est-à-dire qu’ils ont intérêt à être adapté à notre époque aussi, donc c’est pour ça que je mets un accent particulier sur le travail de mes visuels.

Le décalage me plait aussi beaucoup dans l’identité de mes visuels, pour pouvoir surprendre un peu le public.

Qu’est-ce que tu écoutes en ce moment ? Quels sont pour toi les artistes à suivre en ce moment ?

Pas grand-chose parce que j’ai tellement eu de travail sur la sortie de notre prochaine compilation que j’ai pas forcément le temps d’écouter d’autres artistes en ce moment, j’ai pas vraiment pu écouter d’autres projets.

Un objet fétiche dans ton studio, que tu ne quittes pas ? Une machine sacrée ?

Mon studio, c’est vraiment l’endroit où je passe le plus clair de mon temps donc en effet y a pas mal de synthés des années 70 ou 80 qui ne me quittent pas et que j’aime particulièrement, après, c’est un ensemble, une sorte de musée quoi.

J’assimile cette pièce un peu comme un salon, une pièce de vie, un endroit où j’ai vraiment besoin de bien me sentir puisque j’y suis quand même assez souvent.

Un grand merci à Yuksek de nous avoir reçus pour cette interview !

Enjoy & Stay Tuned.

Mathieu

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