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Dropkick Murphys : Mémorable

Nous arrivons au Rocher de Palmer vers 20h15. Le concert affiche complet et nous rentrons entourés d’un public de connaisseurs qui est fier de pouvoir porter ses vêtements Dropkick Murphys pour la première fois à la belle endormie.

Le temps de prendre une bière et nous nous insérons dans la foule déjà dense pour assister à la première partie : Jesse Ahern. Il nous livre un concert acoustique, minimaliste, seul accompagné de sa guitare, son harmonica et sa bouteille d’eau sur une scène à moitié dissimulée derrière un grand drap noir. Sa voix, éraillée, puissante, nous transporte dans un univers folk et mélancolique qui nous conquis dès les premières notes. C’est la première fois qu’il donne un show en Europe, plus loin que New York, selon ses mots. Et pourtant, durant ses quarante minutes de prestation, il n’hésite pas à communiquer avec le public. Pour nous, c’est une très bonne surprise et nous ne manquerons pas de mettre ses titres dans nos écouteurs dès le lendemain. Si vous aussi vous souhaitez écouter sa musique, vous pourrez la retrouver sur ce qu’il nomme les “Digital Devil Downloader”. 

Après avoir respiré un peu d’air pur, nous sommes fin prêts pour ces artistes que nous attendons tant. Autour de nous, nous pouvons voir autant de bérets que de crêtes, de cheveux longs que de crânes rasés, posés sur des têtes de tout âge. Les lumières s’éteignent, une voix féminine accompagnée de sonorités irlandaises plonge la salle dans une atmosphère calme. Le calme avant la tempête. Soudain, les premières notes de guitare rugissent, le voile tombe et nous découvrons les sept membres des Dropkick Murphys. Dès le premier morceau, The Lonesome Boatman, tout le groupe envahit la scène et fait chanter le public en cœur. Les chanteurs ne jouent pas d’instruments. D’ailleurs, ces derniers fonctionnent sans fil, ce qui donne à chaque membre une totale liberté de mouvement. Le public ne tient plus en place, les slams et pogos sont lancés, et même encouragés par le groupe.

Ils enchaînent à présent avec The Boys Are Back. Les deux chanteurs sont charismatiques et bien différents. La complicité qu’ils ont sur scène n’a d’égal que l’harmonie de leurs voix. Une petite plateforme dépasse de la scène pour le plus grand bonheur du public qui peut être au plus proche de ses idoles. Après une Prisoner’s Song parfaite, l’un des chanteurs prend la parole. Il remercie Jesse Ahern pour sa première partie, ainsi que le public d’être présent. Il demande également à ceux dans cette salle les ayant déjà vus en concert de se manifester. Nous sommes surpris de voir que c’est le cas pour une bonne partie des 1200 personnes présentes ce soir.

Le jeu de lumières dynamique sublime leur prestation. Nous retrouvons un vert dominant rappelant leurs influences celtiques, ainsi qu’un rouge pour les titres plus rythmés. Derrière eux, une banderole prenant tout le fond de scène est composée de leur logo avec la mention “EST. 1996”, l’année de création du groupe. Au moment où ils interprètent First Class Loser, nous remarquons que presque aucun des musiciens n’est cantonné à un seul instruments. S’ils possèdent un membre jouant de la cornemuse, ils ont aussi un bassiste jouant également de l’accordéon, tandis qu’un guitariste maîtrise la flûte, le piano et le banjo. Leur musique est entrainante, fédératrice. Chaque membre du public prend son voisin par l’épaule et toute la foule danse en cœur. Passé ce moment de tendresse, la foule est séparée en deux sous les ordres d’un des chanteurs. Les plus téméraires se lancent alors dans un wall of death. Puis, nous entendons, surpris, un début d’Amazing Grace, chant celtique par excellence, à la cornemuse. Ce délicat moment est vite rattrapé par les influences punk des Dropkick Murphys.

Après une bonne heure de concert, le groupe quitte la scène. Le public ne tarde pas à les rappeler en criant leur nom et en frappant tous en rythme dans leurs mains. Il était évident que les artistes ne nous laisseraient pas tomber sans avoir interprété leur célèbre Rose Tattoo. Les voix du public couvrent presque celles des chanteurs. Ils enchaînent avec I’m Shipping Up To Boston qui détruit tout sur son passage. Quelques chanceux sont invités à monter sur scène avec les musiciens. La scène se retrouve rapidement remplie de fans, le sourire jusqu’aux oreilles. Le concert se termine en apothéose sur un magnifique Until The Next Time, sublimé par une pluie de confettis.

Pour conclure, nous pouvons vous assurer que nous avons passé une soirée inoubliable, qui nous a petit à petit amener à un état de communion parfait entre les Dropkick Murphys et leurs fans.

Enjoy & Stay Tuned.

Julian Couchourel & Maïlys Moulin

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