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Alkpote ou « le grand maître fromager au cerveau endommagé»

A l’occasion de sa tournée pour son dernier album Monument, Alkpote s’est rendu le 8 février au Rocher de Palmer pour un concert plus qu’attendu par les fans de l’empereur du sale.

En arrivant dans la salle, il y a déjà beaucoup de monde de présent pour regarder la première partie assurée par San-Nom. Ce rappeur, entièrement vêtu de rouge et accompagné d’un backeur, est particulièrement énergique et n’hésite pas à manier l’humour. L’artiste est assez productif en ce moment, il a envoyé plusieurs titres avec un freestyle Mouv’ et plusieurs collaborations avec le producteur de la souille, DJ Weedim. La musique de San-Nom se rapproche d’une trap turn up et complètement décalé, ce qui nous mène facilement à le comparer à Vald. Il nous propose même une exclusivité dont le clip sort ce jeudi.

Une heure plus tard et de multiples titres à pogos, San-Nom laisse place au DJ d’Alkpote qui entame un mini dj set d’une dizaine de minutes pour échauffer le public sur la base de gros bangers comme l’inévitable RR 9.1 de Koba La D & Niska.

Il est 21h40 quand Alkpote fait son entrée sur scène. Ses premiers mots sont sans surprise : « pupupupute ». La scénographie est minimaliste avec seulement deux bâches – une devant la table du DJ et une au-dessus de ce dernier – à l’effigie du rappeur, tout vêtu de blanc pour l’occasion avec notamment un hoodie version KFC dont seul son merchandising a le secret. Il est accompagné de son backeur qui ressemble à deux gouttes d’eau à… son manager Cokein !

L’empereur de la crasserie commence fort avec l’ultime marche de son projet Les Marches de l’Empereur. Musicalement, la technique du rappeur d’Evry saute aux yeux. Il débite sans jamais se tromper et sans l’aide d’un moindre playback. Un vrai marathonien pour du rap au kilomètre. Les titres Trapézistes (issu de l’album Inferno), Pyramides (issu du projet Sadisme & Perversion en collaboration avec DJ Weedim) et Le Grand Aigle (issu de Les Marches de l’Empereur également ficelé par DJ Weedim) sont un succès auprès d’un public jeune et relativement mixte. Une bonne énergie entre l’artiste et son backeur, les titres s’enchainent et le public connaît bien les paroles sur des titres qui ne sont pourtant pas évident à rapper.

Sinon que dire de l’humour complètement loufoque de l’artiste ? Entre son « inédit » a cappella qui se résume à chanter « pupupupute » et ses phrases complètement décalées, nous sommes comblés. Par exemple : « Vous êtes chaud comme les flammes de l’enfer qui m’attendent après ma mort », « Vous êtes avec moi dans le trou de cette salope Bordeaux ? » ou encore « Faites-moi me sentir comme Alain Juppé ».

L’empereur nous révèle sa surprise, quoique on s’y attendait, lorsque débarque sur scène Luv Resval, son petit protégé, accompagné de son frère & backeur Savage Toddy. Luv Resval se présente donc, flacon de codéine à la main, pour nous proposer quelques titres grâce à la force du playback. L’écart technique avec Alkpote est conséquent mais les deux rappeurs reçoivent tout de même un bon accueil de la part du public. Luv laisse ensuite place à son frère pour rapper deux morceaux. Le temps commence à faire long, mais Resval reprend le micro pour interpréter Mariah (issu de l’EP éponyme en collaboration avec Alkpote) ce qui permet à l’Aigle de Carthage de réapparaître sur scène lors de son couplet. Ce dernier enchaîne avec des morceaux issus de Monument comme Nautilus pour les pogos, Jamais pour un petit battle de danse inattendu dans la fosse ou encore Amour pour un peu de douceur dans ce monde de brutes.

Après le titre Real Racks d’Alkpote et Luv Resval, il est 22h50. L’heure de fin et l’heure des remerciements pour un Alkpote toujours aussi sobre : « Merci du fond du slip ».

Enjoy & Stay Tuned.

Hugo & Samy

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