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Le nouveau single d’Obsimo « Club Memories », ils répondent à nos questions

En presque 4 ans, Obsimo a su s’affirmer sur la scène électronique française avec ses
différents projets comme Obsidienne sortie en février 2018 et Addiction mai 2019. Son
originalité musicale et visuelle, se sont créées dans un univers électronique qui mêle contrôleurs, guitares, et synthé. Andrei (music) et Antonin (vidéo) sont donc des garçons qui souhaitent clairement se différencier de tout univers musicale en se créant leur propre
identité. C’est en 2016 qu’ils ont sorti le premier single du projet Obsimo intitulé Lucide. À la suite de cette sortie, c’est le label parisien SHLO Music qui a repéré le duo en 2017.

C’est aujourd’hui, le 7 octobre, la sortie d’un nouveau single de la part d’Obsimo : Club Memories sur la label Kitsuné. Ce single accompagné de son clip vont vous faire tristement penser à l’actualité lié au monde culturel et celui de la vie nocturne, de la fête et tout particulièrement des clubs comme l’indique explicitement Obsimo dans son titre.

Avec son ami Antonin pour la réalisation du clip et le youtubeur ATOM pour la partie 3D, le duo a réussi à nous faire rentrer dans un univers irréel et frissonnant.

Nous avons eu la chance de pouvoir leur poser quelques questions afin de comprendre
pourquoi et comment, le duo ont-ils réussi à penser, imaginer et réaliser un single et un clip comme celui qu’ils nous présentent aujourd’hui :

Si nous avons oublié des points importants que vous pensez qu’il est primordial de préciser : c’est à vous :
Andrei : Hello ! C’est bien résumé, on tient juste à dire que, comme vous on vient de Bordeaux !

Le mélange de la musique et des images fait de vous un duo très spécial et
efficace, comment vous est venus cette idée ?

Antonin : Au début c’était un projet solo à l’initiative d’Andreï, puis on s’est rencontré grâce à l’association La Jimonière don je fais partie. On a commencé par le programmer sur nos soirées, puis on est devenu ami. Il m’a rapidement proposé de lui réaliser le clip de Faceless pour l’EP Obsidienne.
Andrei : Le clip m’a beaucoup plus et on s’est très vite entendu artistiquement. Je lui ai
proposé de faire du vjing sur une date à l’Iboat pour fêter la sortie de mon EP
« Obsidienne », depuis on a continué notre duo pour les concerts et les clips qui ont suivi.

Par rapport à vos différents clips que l’on a pu voir, nous avons remarqué que l’être humain y est mis plusieurs fois en avant, dans différentes atmosphères,
pourquoi avez-vous décidé de réaliser ses clips de cette façon ?

Antonin : Pour moi la musique d’Andrei est plutôt froide et mélancolique, même s’il y un coté club et dansant qui est présent. D’une certaine façon les corps permettent de ramener de la chaleur. De plus ce qui nous amène généralement dans cet état de mélancolie ce sont généralement notre rapport aux autres. C’est pour quoi il est important que l’histoire de chaque clip soit un peu flou et qu’elle n’influence pas l’imaginaire de chacun. J’aime que le spectateur puisse s’identifier aux personnages, quelque soit l’atmosphère.

Avec un titre comme Club Memories et un clip où les humains sont remplacés par des robots en club, c’était important pour vous de réagir à l’actualité ?
Andrei : Ce qui est marrant avec ce titre de morceau, c’est que je l’ai trouvé avant que la
COVID arrive. On pensait au thème du prochain EP avec Antonin et on imaginait un monde post-apocalyptique où un protagoniste repenserait à ses souvenirs de club. Malheureusement c’est devenu le cas et ça nous tenait à cœur de parler de cette situation.
Antonin : L’idée de base était de représenter des mannequins de vitrine argenté et non des robots, mais encore une fois je trouve ça bien que chacun puisse interpréter le clip à sa façon. Ce morceau qui fait écho à l’actualité peut être une force et une voix pour faire passer le message de la détresse dans laquelle tout le secteur de la culture se retrouve. Je pense que personne n’a envie que les clubs et les concerts restent comme un lointain souvenir.

La situation actuelle vous inquiète-elle ou au contraire elle vous permet de trouver l’inspiration dans un climat nouveau et inhabituel ?
Andrei : Un peu des deux. Forcement ça nous inquiète car ce qui nous plaisait le plus c’était de voyager tout en faisant des concerts et des clubs tout en rencontrant des gens, des artistes… Cette situation nous force à repenser notre manière de faire, les messages qu’on veut faire passer, comment garder un contact avec le sans les concerts. Dans ce sens ça peut nous inspirer.
Antonin : Les concerts étaient vraiment la meilleure façon de nous faire connaitre d’un nouveau public, le projet Obsimo prends vraiment sens en live, où le spectateur est plongé dans un voyage visuel et sonore. C’était déjà difficile de trouver un équilibre économique avec les concerts, donc sans ce revenu et la faible rémunération des artistes via les plateformes de streaming la situation est inquiétante. Mais comme dit Andrei on garde l’inspiration et surtout espoir d’un retour à la normale.

Vous avez fait beaucoup de scènes les mois qui ont précédés le confinement, le clip est-il un moyen de reprendre contact avec votre publique ?
Andrei : Oui on commençait à bien tourner en France, on a suivi French 79 sur sa dernière tournée et on était programmé dans des belles villes. À partir de mars, l’arrêt des concerts nous a stoppé net dans notre progression. On a profité de cette pause pour être créatif. On revient aujourd’hui avec un nouveau clip et un message qu’on veut faire passer à notre publique.

Enjoy & Stay Tuned.

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