Start It

3P4A2855

Lessss : échange avec l’étoile montante de la nouvelle scène techno/rave

À l’occasion de la sortie de son dernier titre « Have To Change » signé sur ORGANÏK en collaboration avec Dallaniel, Start It a eu la chance d’échanger avec l’une des pépites de la nouvelle scène techno/rave : Lessss. À seulement 21 ans, la jeune dijonnaise montée à Paris afin de poursuivre sa formation d’ingénieure du son est désormais programmée parmi les plus grosses têtes d’affiche comme ØTTA, Amélie Lens ou encore Parfait. Retraçons ensemble son ascension fulgurante.

Lessss mixing

Quand et comment as-tu commencé la création musicale ?

J’ai toujours éprouvé un réel intérêt pour la musique car, dans ma famille, mes frères et mon père étaient musiciens, et ce, dès leur plus jeune âge. Ainsi, j’ai grandi dans un environnement musical regroupant tout type de musique et de style.

J’ai commencé à vouloir beaucoup plus m’intéresser à la musique lorsque j’ai commencé à sortir en soirée à Dijon. Au début, ce qui m’intéressait le plus était de savoir comment faisaient les techniciens pour faire sortir du son sur d’énormes soundsystems. Puis, petit à petit, j’ai éprouvé un réel intérêt quant à la composition musicale. Ce qui m’intéressait, c’était de comprendre le cheminement de l’artiste qui, partant d’une page blanche, parvient à assembler des sonorités pour en faire une track.

En 2018, c’est donc tout naturellement que j’ai commencé à composer mes propres musiques. J’ai utilisé de nombreux logiciels tels que FL Studio, Logic Pro en passant par Protools ou encore Ableton que j’utilise depuis un an maintenant.

Quand et comment as-tu commencé le Djing ?

En ce qui concerne le DJing, j’ai commencé à mixer en août 2020. Pour nos soirées, mes potes et moi trouvions qu’il était plus amusant d’avoir un DJ Appartement plutôt qu’une playlist qui tourne toute seule. Je me suis donc empressée d’acheter mes premières platines sur Leboncoin pour y réaliser mes toutes premières transitions, à notre plus grand plaisir. De fil en aiguilles, je me suis développé une passion pour cet art. Plus précisément, c’est lors de ma première vraie date à Paris : la Flash Cocotte du 2 juillet 2021 que j’ai vraiment compris que je voulais vivre de cette passion.

Quelles sont tes influences musicales ? Qu’est-ce que tu écoutais ou écoutes encore aujourd’hui ?

Lorsque je n’écoute pas de Techno, ce qui est rare, j’écoute beaucoup de rap français et de rock psyché comme Tame Impala par exemple. Écouter d’autres styles de musique me permet de m’améliorer sur le mixage de mes compositions, de découvrir d’autres sonorités et de les reproduire lorsque je compose.

Lorsque j’étais plus jeune, j’écoutais beaucoup de reggae dub. Ayant un petit faible pour les percussions de manière générale, c’est un style de musique dans lequel je me reconnaissais entièrement. C’est ce style de musique qui m’a fait comprendre le sens du rythme.

« Je suis persuadée que la Techno et le Reggae ont les mêmes racines et donc plus ou moins la même rythmique »

Pourrais-tu revenir sur ta première scène ?

Ma première scène, c’était à un after dans une maison à Porte de Clignancourt en banlieue parisienne. C’était le closing d’un petit collectif parisien.

Ce soir-là, une cinquantaine de personnes dansaient et se déchainaient, le mood était vraiment génial. Armée de mes DDJ 400, j’ai alors mixé plus de trois heures en prenant un plaisir bien particulier à faire danser mon tout premier public.

Quelle a été ta première track ?

La première track que j’ai sortie, c’était une track de reggae qui n’est plus disponible sur mon Soundcloud pour des raisons logiques de direction artistique.

En ce qui concerne la Techno, la vraie première track que j’ai sortie s’appelle « Love By Lessss », encore disponible sur mon Soundcloud. C’est une track qui compte beaucoup pour moi car elle traduit la vision que j’ai de l’amour et le réconfort que cela m’apporte.

Revenons maintenant à ton parcours, par quel(s) collectif(s) ou agence(s) es-tu passée ? Comment cela s’est-il passé ?

J’ai commencé par rejoindre un petit collectif parisien qui m’a fait jouer à quasiment toutes ses soirées, presque toutes les semaines. Cela m’a donc permis de commencer à créer ma communauté et à parfaire mon niveau en Djing.

En septembre 2021, soit un an après avoir commencé à mixer, Core Agency m’a approché et j’ai finalement intégré cette agence. Je pense que cette intégration restera l’un des plus gros tremplins de ma carrière. Depuis, tout va tellement vite, c’est vraiment incroyable, je ne pouvais pas espérer mieux ! Petit à petit, nous sommes parvenus à créer une relation de confiance, ce qui nous permet de collaborer dans une atmosphère calme et sérieuse et de poursuivre nos objectifs communs.

Tu as explosé à la suite de ta première scène chez Possession, comment l’as-tu vécu ?

« INCROYABLE ! » C’est le premier mot qui me vient en tête en repensant à cette soirée-là. C’est l’un des plus beaux moments de ma vie, c’est un accomplissement énorme.

J’ai énormément travaillé avant cette soirée car je voulais proposer une performance parfaite et mémorable. Et je crois que ça a marché… ahah !

Après cette date, j’ai reçu le soutien d’énormément de personnes et les pages de promotions Instagram ont aussi commencé à me faire beaucoup de pub et cela m’a permis de dépasser la barre des 10 000 abonnés !

« Pour tout vous dire, j’en ai pleuré »

Comment cette fulgurante ascension influence-t-elle tes choix aujourd’hui ?

Depuis ce qu’il s’est passé, je me sens vraiment soutenue dans mon projet et cela me pousse à donner le meilleur de moi-même ainsi qu’à travailler encore plus dur sur chaque set, chaque track et chaque collaboration.

Quelle est ta vision de la musique ?

Si je fais de la musique, c’est aussi pour pouvoir exprimer des sentiments qui me sont propres et pour lesquels je n’arrive pas à poser de mots.

« Pour moi, la musique c’est tout d’abord le partage et l’amour des sonorités et des styles »

Lorsque je digue des sons, je ne peux pas m’empêcher de m’imaginer les passer sur de gros soundsystem. Finalement, je dirais que ce que j’aime le plus dans la musique, c’est le fait de la partager avec plus ou moins de personnes et de constater qu’on aime le même son et qu’on ressent la même chose.

Quels sont tes projets actuels et futurs ?

Un EP est en cours de création… il devrait sortir cette année ! Un remix devrait aussi bientôt être release et un autre est encore en discussion sur un label plutôt chouette !

Pour terminer, quelles sont tes prochaines dates à venir ?

J’ai plusieurs dates de prévues un petit peu partout jusqu’à la fin de l’été, notamment :

  • Adrenaline : 20/05/2022 à Cologne
  • EUPHORIA : 28/05/2022 à la Warehouse de Montpellier
  • Insane Festival : 15/08/2022 à Apt
  • Possession Festival : 27/08/2022 à Paris Le Bourget

Bien évidemment, d’autres sont à venir et je les communiquerai sur mon Instagram personnel !

Enjoy & Stay Tuned.

Anselme

partager

Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur pinterest
Partager sur print
Partager sur email
Vous aimerez aussi
DAMSO – POURVU QU’IL MENTE ENCORE
Sd Laika, ou comment marquer la scène électronique en un projet
Stromae – Racine carrée, comment séduire la scène internationale ?