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Beyoncé vs. Rihanna : le choix de Start IT

Le combat des divas au Stade de France

Le hasard (ou plutôt Live Nation) a fait que deux grandes stars de la pop ont posé leurs valises au Stade de France à 10 jours d’intervalle. L’occasion parfaite pour faire un point sur les carrières et performances actuelles des deux chanteuses.

 

Jeudi 21 juillet – Beyoncé

Premier point fort et pas des moindres, la mise en scène. Surement une des plus impressionnantes de ses tournées jusqu’à présent. Une cube surdimensionné positionné au milieu de la scène devenant un écran géant permettait à toute la foule d’admirer des visuels travaillés et de suivre au plus près les pas de danse de Queen B.

Evidemment, comment ne pas parler dans un second temps des chorégraphies ? Accompagnée de ses 16 danseuses, Beyoncé a rappelé à tout le monde que la reine de la danse, c’était elle. Elle a littéralement envouté les spectateurs aussi bien sur terre que dans l’eau pour le final avec Freedom et Halo. Des chorégraphies à la hauteur de nos espérances et ce pendant 2 heures avec comme seules interruptions, les changements de tenues.

Enfin, il faut aussi évoquer la prestation musicale. À tous ceux qui pensent que Beyoncé exerce avec brio l’art du playback, il n’en n’est rien. Au plus grand plaisir de tous, nous avons eu droit à un pèle mêle de sa carrière : bien évidemment des chansons de son nouvel album dont Formation en ouverture de concert mais aussi des tubes tels que Survivor, issu de sa période Destiny’s Child.

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Final du concert de Beyoncé au stade de France, le 21 juillet 2016 © Daniela Vesco/AP/SIPA
C’est aussi le revers à vouloir proposer un maximum de morceaux en 2h : les mashups sont obligatoires. Beyoncé a regroupé tous ses anciens morceaux pour pouvoir chanter les nouveaux en entier. Assez frustrant pour ceux qui attendaient ses tubes tels que Crazy in Love, Run the World ou Drunk in Love et qui n’ont eu droit seulement qu’à quelques minutes de ceux-ci.
Un autre point qui reste pour nous un mystère jusqu’à présent : la première partie complètement désorganisée. Nous avons eu le droit à une rappeuse, des talenteuses jeunes filles de 16 et 18 ans, Chloe x Halle, ainsi que Youssoupha, Chris Cab, Julian Perretta et Black M. Tout ce beau monde accompagné d’un certain DJ Magnum. Pour une première partie de Beyoncé, on s’attendait tout de même à autre chose. Nous avions l’impression qu’elle avait fait appel à tous les artistes disponibles ce jour ci à Paris. Étrange.

Conclusion ? Beyoncé comme à son habitude ne déçoit personne. Elle n’est peut être pas la reine d’Instragram mais en tout cas, elle l’est sur scène et ça, c’est le plus important.

 

Samedi 30 juillet – Rihanna

C’est dans un Stade de France presque plein que Rihanna fait son entrée, avec une bonne demi-heure de retard, au milieu de la foule, capuche sur la tête, et entonne son tube Stay sous les cris des fans français. Un choix de morceau étonnant au premier abord, mais qui plonge le Stade sous une sorte d’hypnose où tout le monde regarde avancer cette tâche blanche entre les allées de la fosse.

Après un rapide Love the Way You Lie sur une estrade au milieu des gens, Riri rejoint la scène par une passerelle transparente suspendue à des câbles et débute la présentation de son nouvel album, Anti, avec Sex With Me, morceau sensuel mais qui peut rapidement perdre en cours de route les spectateurs ayant raté la mise à jour. Cela se confirmera tout au long du set, où des tubes comme Umbrella ou Rude Boy réveilleront la foule mais du fait de leur durée trop courte, reperdront une bonne partie du public tout de suite après.

Une bonne mise en scène aurait pu compenser ces trous, mais rien de très tape-à-l’œil : des tenues aux couleurs sobres, quelques danseurs, quelques musiciens, et quasiment rien de plus. On regretterait presque les mises en scènes de ses années plus extravagantes.

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Une tenue signée Giorgio Armani © Bertrand Guay/AFP

Saluons tout de même la mise en avant des musiciens et danseurs, avec un beau solo de guitare au milieu du set. Ces efforts remarquables restent tout de même faibles à côté des lacunes scénographiques du concert et malgré une attitude de patronne et des performances vocales intéressantes, on reste dubitatif quant à l’évolution scénique de la chanteuse.

Pas de trace non plus de tubes comme S.O.S., Don’t Stop the Music ou Shut Up and Drive. Rihanna a donc quasiment tourné la page des musiques de ses débuts, cherchant à se donner une image plus aboutie et mature, ce qui lui réussit plutôt bien mais qui reste tout de même regrettable pour les fans nostalgiques.
Après un rapide hommage à la France (Rihanna a dû annuler son concert à Nice le 15 juillet), elle entonne son tube Diamonds sous une pluie de flash allumés et une scène éclairée aux couleurs de la France. Un beau moment suivi d’un FourFiveSeconds, son morceau avec Kanye West et Paul McCarney, chanté à l’unisson avec le public. Finissant son concert avec Kiss It Better, Rihanna quitte la scène sans rappel, ce qui n’a pas non plus l’air de décevoir le public.

 

Résultat

Que ce soit au niveau du look ou du choix de la setlist, les deux chanteuses nous montrent qu’elles tiennent à leur évolution et changement d’image. Mais malgré une prise de maturité certaine du côté de Rihanna, Beyoncé, du fait de ses performances vocales et scéniques d’un niveau nettement supérieur, prouve une fois de plus qu’il reste très difficile d’atteindre le niveau d’une Queen.

 

Écrit par Ekatherina Garafova et Lucy Martin

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