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[LIVE REPORT] Warriorz #2, where to eat Bass Music in Paris

Cela fait maintenant 5 ans que Creammix organise des soirées à Paris. Pour la deuxième édition de ce nouveau format ils ont fait les choses en grand avec Jade et L33 en tête d’affiche qu’on a pu voir cet été sur la Red Bull Elektropedia à Dour. Les Warriorz sont toujours un rendez-vous à ne pas manquer pour tous les fans de Bass Music : une nuit pour se défouler sur de la Drum And Bass, Dubstep, Riddim et Jump Up… il y en a pour tous les goûts !

J’arrive au Deux Pièces Cuisine, une salle au Blanc Mesnil qui n’est certes pas au centre de Paris mais qui possède de nombreux avantages  : une Licence 3 pour le bar – avec des tarifs beaucoup plus intéressants qu’un club – , un espace chill à l’intérieur, un fumoir à l’extérieur et surtout un système son de 20 KW accompagné d’un light show et d’un mur LED.

On commence la soirée avec Kreez, le vainqueur du DJ Contest qui fait résonner un set Dubstep / Riddim entre les murs du Deux Pièces Cuisines qui se remplit faiblement. Pas de quoi démotiver le DJ qui livre une prestation forte, travaillée et prometteuse !

23h arrive, et la salle se rempli peu à peu. C’est au tour de Doubt en b2b avec D.Kaz – deux DJ du collectif Amnexia – qui nous offre un set progressif Deep Drum And Bass avec quelques touches de Neurofunk. On apprécie écouter Pivot de Mefjus, remixé par Camo and Krooked ou encore le très bon Shibuya Pet Store de Noisia qui montre bien les influences des artistes.

Minuit, fin de l’happy hour qui proposait des pintes à 3 euros, mais ce léger chagrin est vite oublié car Zudakabass s’installe en b2b avec K-way. Tous les deux membres de Creammix, ils nous montrent leur technique en enchainant les drops de Jump Up. Les lumières suivent les basses et s’affolent : le rendu est vraiment impressionnant. On aperçoit les skankerz se déchainer entre les flashs blancs. Le set est bien construit, oscillant entre classiques comme Dark Metal de Serum et d’autres sons moins connus mais tout aussi entraînants. Je me dirige vers le fumoir lorsque j’entends le bootleg de Zara Larsson Ain’t My Fault par Macky Gee et Phantasy qui me force à rester pour danser au milieu de la foule endiablée.

1h, la salle est pleine et on y respire bien. Le public, jeune, est surmotivé. On aperçoit de nombreux t-shirts et sweats à l’effigie des labels et des artistes : les Warriorz sont là.

C’est au tour de Playfull, qui se définit lui-même comme étant un « Fat guy making fat synths ». Le parisien était à la dernière Animalz en avril avec le Cookerz Crew. Il commence son set par une belle intro et enchaîne directement avec un gros drop qui met tout le monde d’accord. On voit les têtes et les corps se balancer en rythme sur les basses des sons qu’ils jouent, allant de gros bangers de Dubstep à de la Riddim pure et dure ; voire même les deux quand il passe Scary Monsters And Nice Sprites de Skrillex, ou encore X Scary Riddim de Monxx. Le public headbang pendant que Playfull jette les drops avec ses bras. Il est impressionnant, a l’air d’être habité par sa musique et dégage une énergie incroyable et contagieuse.

Arrive le moment tant attendu. Il est 2h, Jade, hongrois, simplement le boss d’Eatbrain, un des plus gros labels de Drum And Bass et plus précisement de Neurofunk, arrive avec L33, bulgare, signé dans le même label où il a récemment sorti son brillant EP Stone Cold. Ils prennent le contrôle des platines pour 1h40 de b2b. Le public est bouillant. Le set commence par une intro avec une voix grave et inquiétante qui devient de plus en plus rapide, accompagnant la musique jusqu’à l’explosion du drop qui s’avère lourd et puissant. Les transitions et les sons s’enchainent avec une maitrise et une technique difficilement égalable. Au bout de 20 minutes, je suis exténué. Les deux DJ assurent le show et entrainent le public dans leur univers, passant des sons comme Drop It Down Low tiré de l’album Karate de L33, Scourge de Gydra, ou encore Faded de L33. Alors que le temps passe à une vitesse folle, Jade termine le set avec Spy Car issue de son dernier EP Propaganda.

3h40 et c’est maintenant au tour d’Obey. Ce DJ originaire d’Amsterdam – à l’affiche de la prochaine Rampage – dévoile un set Dubstep / Riddim monstrueux qui fait trembler les murs de la salle. Le public repart en headbang. Il est inarrêtable.

4h40, place à Matzet, artiste slovaque, qui met le feu avec un set de Jump Up bien travaillé comportant des rythmes qui évoluent, passant de moments très calmes à des drops puissants. Signé sur le label Down 2 Earth de Macky Gee, il passe quelques sons de celui-ci pour le plaisir des skankerz. Son bootleg de Myrne – Afterdark apporte une réelle joie au public.

Pour finir, c’est Boneyhard, membre de Creammix qui clôture cette folle nuit avec un set plutôt technique, comportant Dubstep et Drum And Bass. Il a beau être 5h40, le public est certes moins dense mais toujours aussi motivé.

Pour cette deuxième édition de ce format Bass Music, Creammix a mis la barre très haute. Les choix d’artistes, les prestations effectuées, le public, le lieu, l’ambiance : tout était au rendez-vous.

 

Merci à Héloise, Elias, Romain et Pablo pour leur accueil.

 

Julian

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