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F-NoIzE

[Interview] F.NøIzE : De l’autre côté du masque

English version bellow :

[Interview] F.NøIzE (English) : On the other side of the mask

En marge de la soirée Skullcore, nous avons eu l’opportunité de rencontrer le dj F.NøIzE, l’occasion pour nous d’échanger sur sa musique, ses inspirations et ses envies pour la suite de sa carrière.

-“Bonjour F.NøIzE, est-ce votre première fois à Bordeaux ?”

 

-“Non, j’ai déjà joué avec le même promoteur mais dans un autre endroit”.

-“Des projets pour 2019 ?”

 

-“En 2019, je prévois d’être encore plus hard, car depuis l’année dernière j’ai réalisé pas mal de choses dont les BPM se situent entre 200 et 210 BPM mais je ne suis jamais été plus loin. J’ai fait une collab avec Anhatema à 230 BPM il y a peu de temps. Donc oui, je prévois de faire des sons avec plus de BPM en 2019 et nous prévoyons aussi un EP avec Scarphase le mois prochain”.

 

-“Si vous deviez décrire votre type de musique pour des gens qui n’écoutent pas vraiment le hardcore, comment le décririez-vous ?”

 

-“Si je devais décrire ma musique de manière technique, je dirais: c’est une techno plus rapide avec plus de distorsions et un peu plus d’accentuations dans la musique elle-même. Si je dois la décrire à une personne de manière non technique, je dirais : le truc rapide qui fait BOOM BOOM BOOM. (Rires)”.

-“Le hardcore devient de plus en plus populaire. Voyez-vous une grande différence entre le public de vos débuts et votre public d’aujourd’hui ?”

 

-“La façon de penser des gens a complètement changée. D’abord, parce qu’ils sont plus ouverts d’esprit, surtout pour les Italiens. Quand j’étais plus jeune, les gabbers étaient plus fermés. Ils n’écoutaient que du hardcore et seulement du hardcore. De nos jours, il existe différents types de musique comme le rap, le rock ou le métal. Vous retrouvez d’autres styles de musique dans le hardcore lui-même. Donc, je pense que le hardcore est assez différent par rapport à avant car maintenant vous pouvez mélanger d’autres styles et les gens aiment ça.”

-“Quel est votre meilleur souvenir sur scène ? Et le pire ?”

 

-“Le meilleur moment était la première fois où j’ai joué aux Pays-Bas. C’était la Thrillogy de Partyraiser et j’ai joué avec lui, Vextor et X-Mind. C’était incroyable, je me souviens d’avoir eu peur de jouer là-bas parce que c’était la première fois aux Pays-Bas et la première fois à côté de Partyraiser. La semaine précédente, je me sentais malade en mode : “J’ai la fièvre, peut-être que je ne peux pas y aller ! Je ne sais pas …”. Mais finalement, après le premier son que j’ai envoyé c’était vraiment magique. C’était donc l’un des meilleurs souvenirs ainsi que le Dominator Festival sur la main stage.”

 

“Je n’ai pas vraiment de pire moment parce que j’ai l’habitude d’oublier les choses alors peut-être que ça m’est arrivé mais je ne m’en souviens pas (rires). Peut-être la seule fois où j’ai oublié mon masque. Ça ne m’est arrivé qu’une fois. J’étais dans une soirée avec plusieurs scènes et je jouais dans une très petite salle, donc il n’y avait pas beaucoup de monde. J’étais désolé pour ça mais il n’y avait pas trop de monde, donc personne ne m’a vu sans masque. Malheureusement, ce n’était pas professionnel, c’était de ma faute.”

-“Qui est l’artiste qui vous a donné envie de produire de la musique ? Vos influences ?”

 

-“J’ai commencé à écouter du hardcore donc les tous premiers grands DJs que j’ai commencé à suivre étaient Neophyte, Stunned Guys et Paul Elstak bien sûr. J’ai vraiment commencé avec eux. Le tout premier morceau que j’ai écouté était Thrillseeka de Stunned Guys. Donc quand j’ai commencé à produire, quand j’étais très jeune, je suivais ce genre de style. Par la suite, quand j’ai commencé à produire de façon professionnelle, j’ai commencé à sentir que quelque chose manquait : le hard hardcore. Nous étions dans la période millenium, c’était donc une musique très mélodique que j’aimais beaucoup, mais à un moment donné, il y avait plus de mélodies que de kicks. J’avais le sentiment que ce n’était pas vraiment le hardcore que j’aimais et que je devais faire quelque chose. J’ai donc commencé à apporter du “BAMBAMBAM” (rires)”.

 

 

-“Si vous deviez donner un conseil au petit “F.NøIzE”, ce serait quoi?”

 

-“Au petit moi ! J’adore cette question ! Quand j’étais à l’école primaire, j’avais un cours de musique et j’étais l’un de ces enfants qui n’aimait vraiment pas écouter le professeur. Je n’étais pas concentré, même si le gars essayait de m’apprendre à jouer du piano, je n’ai jamais appris. Alors maintenant, je ne sais pas comment jouer. J’ai les oreilles pour pouvoir comprendre si une note est fausse ou non, mais je ne peux pas lire une partition. Donc je ne peux pas être un vrai musicien. Si je pouvais revenir en arrière, je dirais : “Stupide garçon ! Étudie au moins la musique ! C’est la seule chose que tu vas faire dans ta vie ! (Rires).”

-“Écoutez-vous parfois de la musique autre que le hardcore ?”

 

-“Quand je suis seul, je veux dire dans la voiture ou dans des trucs du genre, je n’écoute pas de hardcore, j’écoute quoi que ce soit d’autre parce que quand j’écoute d’autres musiques, je trouve l’inspiration. Si j’écoute du hardcore la plupart du temps j’écoute environ 10 minutes, puis je me dis: “Bordel, je dois faire un morceau, je dois rentrer à la maison”. J’ai le sentiment que je dois faire quelque chose. Je me dis “je peux le faire aussi, je peux faire mieux, pourquoi ne pas en faire autant ?”. J’écoute du hardcore bien sûr mais je fais surtout des “tests voiture” car quand je fais un morceau, je vais dans ma voiture pour le tester. J’écoute aussi du rap, j’aime le heavy metal comme System of a Down. J’aime tous les bons artistes, peu importe ce qu’ils font, j’aime aussi Michael Jackson ou la musique classique.”

-“Pourquoi le choix de ce masque ?”

 

-“Le masque est le cadeau d’un fan. Quand je jouais à Rome, et que je n’étais pas connu, j’ai rencontré un gars qui était complètement fan de moi. Un jour, il m’a offert ceci comme cadeau, juste un masque blanc. Je l’ai utilisé une fois en blanc, il y a une photo qui traîne sur internet mais ensuite j’ai un ami tatoueur à qui j’ai donné le masque et il l’a peint avec sa main et croyez-moi si vous le voyez avant et maintenant c’est un autre masque. Avant ça ressemblait à un jouet, maintenant ça ressemble à un vrai masque. J’ai essayé de faire deux autres masques mais les deux n’étaient pas aussi bien. J’aurai peut-être bientôt un nouveau masque, mais le trouver est un très long périple.”

 

-“Thunderdome ou Dominator ?”

 

-“Porco dio … (Rires). Dominator a été ma toute première grosse soirée aux Pays-Bas. J’ai donc des sentiments particuliers pour Dominator et je mentirais si je disais que ce n’est pas mon festival préféré. Mais Thunderdome est une culture et représente la musique dans laquelle nous vivons. Nous devons faire preuve de respect pour ce que Thunderdome a fait et nous ne pouvons pas dire “Nous ne les aimons pas”. 50/50 est la seule chose que je puisse dire. J’ai un sentiment spécial pour l’un et beaucoup de respect pour l’autre, mais je ne peux pas dire si l’un ou l’autre est meilleur.”

-“Quel est votre DJ préféré en hardcore ?”

 

-“Si nous parlons de compétences ? Partyraiser ! C’est mon préféré. Pour ce qui est de la production, c’est Tha Playah car même s’il ne crée pas beaucoup de morceaux, son ancien album reste l’un de mes préférés. J’aime aussi Angerfist, mais mon préféré de tous les temps est 3 Steps Ahead (Peter-Paul Pigmans), je ne sais pas si vous le connaissez mais c’est l’un de mes premiers DJ early hardcore mais malheureusement il est décédé. Pour moi, il était une très grande inspiration. Sa musique est toujours d’actualité aujourd’hui. Il était programmé à Thunderdome, il a commencé la scène avec The Prophet. C’est mon artiste préféré de tous les temps.”

-“Merci beaucoup pour ton temps F.NøIzE, passez une bonne soirée et à bientôt aux Pays-Bas !”

 

-“Merci les gars !”

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