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[LIVE REPORT] Millésime Festival : un grand cru aux cépages Trance et Hard music

 

En ce 1er Juin 2019, la team Start It s’apprête à assister à la troisième édition du Millésime Festival organisé par les copains de Hangar A. Ayant déjà participé à l’édition 2018 ainsi qu’à l’édition Winter, nous ne pouvions évidemment pas manquer ça.

 

Live Reports à retrouver ici :

Édition été 2018 :

Décor psychédélique, magie sonore : l’odyssée du Millésime Festival

Edition Winter :

Vendredi :

[LIVE REPORT] Millésime Winter Edition // Vendredi : Une nuit aux portes de l’enfer

Samedi :

[LIVE REPORT] Millésime Winter Edition // Samedi : Immersion dans l’univers de la Natural Trance

Nous arrivons samedi après-midi dans la petite ville de la Réole afin de pouvoir profiter du soleil avant l’ouverture du festival à 18h. De nombreux festivaliers sont déjà présents sur le site et se prélassent au bord de la Garonne, le cadre est estival et l’ambiance bon enfant.

 

Avant de nous rendre au festival, nous décidons d’aller un peu plus haut dans la ville pour participer à l’Open-Air “Seconde Zone” organisé par la Nouvelle Centrale, initiative visant à investir l’ancienne prison de La Réole (évent : https://www.facebook.com/events/292311678354260/).

Nous découvrons alors un lieu de charme, sortant de l’ordinaire et nous dansons sur le set d’Obsimo, artiste connu du public bordelais. Néanmoins, peu de personnes sont présentes… Faut-il mettre la faute sur la soirée de la veille qui a dû en achever plus d’un ou sur un manque de visibilité de l’évènement ? Dans tous les cas, bien que l’ambiance soit très chaleureuse et festive, l’heure d’ouverture du festival approche.

C’est ainsi que nous nous mettons doucement en route vers le site. En chemin, nous passons bien évidemment par le parking qui s’est transformé en micro-camping le temps du week-end. On reconnaît l’ambiance et l’installation de la free-party, sous un soleil de plomb toujours. Nous passons enfin l’entrée du festival. Le site est spacieux, implanté en pleine nature. A l’entrée, on peut apercevoir un coin chill-out ombragé agrémenté de coussins pour permettre aux survivants de la première soirée de se reposer. Nous repérons aussi les stands et food-trucks qui entourent le coin chill-out, nous aurons l’occasion de nous y intéresser de plus près un peu plus tard dans la soirée.

 

Direction les scènes. Pour l’occasion, le Millésime a choisi de proposer 3 scènes aux 3 univers musicaux différents.

La première scène sur laquelle se porte notre attention est la scène Trance et sa décoration aux couleurs vives. En effet, notre oeil est tout de suite attiré par la scénographie composée de grands ballons et de tentures aux formes et couleurs bien psychédéliques. Ceux-ci sont disposés de façon à mettre en valeur la scène mais surplombent et encadrent également la foule : on ne peut que se laisser immerger dans l’univers de la Trance. La foule se laisse porter par les sets de Phenotype et de Transmutation Db. La chaleur monte pendant que le soleil descend doucement dans le ciel. Nous nous laissons rapidement emporter par les sonorités Psytrance et nous pouvons repérer des sourires dans la foule. Les pas de danse s’intensifient au gré des bpm.

 

Nous passons ensuite nous hydrater au bar qui arbore les couleurs de la fameuse marque de bière 8.6. et nous prenons le temps de profiter des derniers rayons du soleil dans un coin chill-out aménagé pour le plus grand confort des festivaliers.

 

En parallèle, côté scène Rave, l’ambiance est toute autre. En cette fin d’après-midi, les festivaliers se font un peu plus discrets et la plupart préfèrent chiller encore quelques instants sur les pelouses adjacentes. Nous remarquons que pour cette édition, les organisateurs ont vu grand et ont installé pas moins de 20 têtes du célèbre système-son Funktion one, pour le plus grand plaisir de nos tympans. La scénographie annonce également du très lourd. Cependant, il nous faudra attendre que le soleil laisse place à l’obscurité pour pouvoir profiter pleinement des jeux de lumière et du mapping vidéo.

 

Nous attaquons la soirée avec la prestation d’Alex Garcia : un live minimal bien sympathique oscillant entre deep techno et minimale, parfait pour une mise en jambe de fin d’après-midi. Sa prestation était calibrée et la profondeur des kicks se faisait ressentir. Un plaisir pour les oreilles sur un système son de cette envergure. Le dancefloor se remplit petit à petit en même temps que les bpm s’accélèrent.

Vient le tour du DJ complètement déjanté Mark EG qui insuffle une vague d’énergie à la poignée de personnes alors présentes. L’icône de la techno anglaise n’hésite pas à prendre le micro pour chauffer son public à la manière d’un MC. Il multiplie les interventions jusqu’à se mettre debout sur le DJ booth pour enflammer le dancefloor, tout cela sur un fond de techno oldschool galopante… je vous laisse imaginer la scène.

 

L’heure du dîner arrive et nous en profitons pour faire un petit tour du côté du micro village d’exposants composés de boutiques de vêtements, d’un ébéniste ou encore de vendeurs de bijoux. Du côté de la restauration, il y avait une crêperie bretonne, des burgers, des américains et le fameux ShapaTea, le vendeur de thé ambulant qu’on ne présente plus pour les habitués des soirées bordelaises.

 

Asphalt Pirates nous a fait voyager par la suite, de 22h45 à minuit, avec son live mental-acid core aux sonorités trippantes, des lignes d’acid distordues et des kicks si ronds qu’ils paraissent rebondissants. C’était pour nous un parfait closing de la première partie de la scène Rave et une très bonne introduction pour la seconde partie tant redoutée par certains mais très appréciée par les adeptes : la partie Hardcore.

 

C’est ainsi que Dither DJ, le producteur hollandais d’industrial Hardcore entre en scène. La transition avec l’artiste d’avant est rude mais n’a pas l’air de déplaire à la foule. Les adeptes du genre sont bel et bien parmi nous. En même temps, il faut avouer qu’un bon gros kick de Hardcore hollandais sur un méga système-son, ça réveille. Dither a joué majoritairement ses tracks, variant entre crossbreed et Indus-hardcore. Le coquin en a même profité pour nous lâcher quelques petites exclus de son prochain album. Un réel plaisir.

 

Ophidian, star du Hardcore industriel, prend le relais et nous a fait part d’un DJ set bien plus industriel que son prédécesseur. Par “bien plus industriel” je veux dire que les sonorités étaient plus noisy et crunchy, elles vous attaquaient les tympans à vous en faire froncer les sourcils. Bref, tout ce qu’on aime. Globalement, l’artiste a joué pas mal de ses tracks et des classiques d’Indus Hardcore. Nous avons même redécouvert une track que nous avions oubliée : Brian Acardy – Let The Bass Boom (Wavolizer Remix)

 

C’est au tour de Lenny Dee, le boss d’Industrial Strength Records et fer de lance du Hardcore industriel, de nous envoyer un set ultra sportif mélangeant Hardcore indus et Uptempo bien crade.  Ce dernier a maltraité le système son et nos oreilles en nous délivrant un set avec le moins de phases de break possible : ce n’était apparemment pas le bon moment pour se reposer… Il n’y avait pas de place pour l’ennui.

 

Après nous avoir perforé les tympans, le pionnier du Hardcore passe la main à Andy The Core, membre actif du célèbre groupe Hardcore Italia. La prestation du DJ italien marque une fracture dans la line up qui était pour le moment fortement axée industrielle, puisqu’il a proposé un set full uptempo. Un set qui était d’ailleurs full mainstream, avec de longs breaks et des drops interminables pour finalement pas grand chose, des remixs de trucs connus à la sauce Hardcore. Le tout donne un rendu kitsch à souhait.

 

Après de longues heures passées à danser sans s’arrêter, nous décidons de prendre une petite pause devant les oeuvres de Manufaktur que nous connaissons déjà grâce à l’édition Winter du Millésime. Celui-ci propose comme à son habitude une performance Live de graphe. Il est donc intéressant de voir évoluer tout au long de la nuit ses oeuvres présentées. Le contraste et la profondeur de ses toiles sont saisissants. Nous pouvons apercevoir d’autres spectateurs à côté de nous littéralement absorbés par celles-ci.

Les coups de 6 heures du matin approchent, ce qui sonne également la fin du festival. À l’image de l’année dernière, nos oreilles ont été encore une fois régalées. Mise à part la programmation musicale, l’ambiance de la free est bien présente : bienveillance et tolérance sont de mise. À aucun moment on ne se sent jugé ce qui est, il faut bien l’avouer, très agréable.

Cependant, nous pouvons tout de même nous demander si le cadre du “Festival” à proprement parler (avec une entrée et un bar payants, des agents de sécurité, etc..) est adapté et convient réellement au public présent composé de chevronnés de la free.

En tout cas, nous pensons que le pari est plutôt réussi et que la prestation offerte fut qualitative. C’est avec grand plaisir que nous remettrons ça l’an prochain !

Elisa, Pauline, Adrien & Vincent.

Enjoy & Stay Tuned.

 

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